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Si cet amour existe uniquement dans mes rêves... Ne me réveille pas. ✖ Benjamin
E. Kaelen Perrault
Sam 11 Nov - 14:59
E. Kaelen Perrault
Citoyen Fosterhampton
Messages : 318
Age : 30
Occupation : Tiens une boîte de nuit
Multi-comptes : E. Kaelen Knightwalker
Bartholomew II Richardson
Ù. Caitrìona Muirhead
Nikolaus K. Nielsen
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Enola S. Beauchamp
Xavier W. Disney
La surface plane lui renvoyait son reflet sans équivoque.
Ses longs cheveux, aussi noirs que le plumage d’un corbeau, avaient été ramenés dans un chignon, fixé au creux de sa nuque. Sur le devant, rien ne dépassait. Ses cheveux avaient été plaqués par de la laque et on avait formé délicatement quelques vagues le long de son visage. Elle jeta un œil sur le côté au chapeau blanc avait serait ensuite déposé sur le sommet de son crâne, des plumes partant sur le côté droit.
Son visage était maquillé légèrement. Un trait d’eye-liner, un trait de crayon, du far à paupière à peine visible et un rouge à lèvre très rouge. Tout cela faisait ressortir le teint pâle de sa peau. Elle n’avait pas l’habitude, elle qui abusait souvent d’eye-liner et de mascara. Aujourd’hui, elle se sentait presque nue face à ce miroir.
Innocente.

Elle continua de se fixer dans ce miroir.
Elle ne se reconnaissait pas.
Ça y était, elle paniquait.

Elle regarda ses mains trembler légèrement sur la coiffeuse et se força à inspirer. Et attrapa la flûte de champagne qui reposait à sa droite et la vida d’un trait avant de la remplir de nouveau.
Elle devait se calmer. Tout allait bien se passer.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Something new.
Son regard se posa sur la chaîne délicate qui reposait sur son poignet. Un sourire ourla doucement ses lèvres.
Elle venait de fermer l’établissement pour le week-end et finissait de compter la caisse lorsqu’elle avait senti les mains tendres de son aimé sur ses hanches. Elle s’était blottie contre lui le temps de terminer puis, elle s’était retourner pour passer ses bras autour de son cou et lui arracher un baiser.
Il n’y avait plus que vingt-quatre heures avant leur union. D’ici peu, Jesper et Huan allaient débarqués dans le Frozen Night Club pour emmener la noiraude pour sa dernière soirée de célibataire. C’était les derniers instants de calme avant la tempête. La famille Perrault avait déjà envahi Fosterhampton, rappelant sans le vouloir à Kaelen à quel point elle était seule. Mais, elle était heureuse de les voir.
Elle enfouit son visage contre le cou de son homme alors qu’il fouillait dans sa poche. Elle recula un instant et il lui sourit. Elle pencha la tête doucement lorsqu’il se lança dans un petit monologue romantique. Il était le seul à réussir à lui faire monter le rouge aux jours, à la rendre à la fois mal à l’aise et incroyablement heureuse, à lancer son cœur à cent à l’heure. Il attacha un petit bracelet autour de son poignet, une simple chaîne sur laquelle était fixé un petit diamant.
Elle glissa sa main sur sa nuque, attirant Benjamin à elle pour lui voler ses lèvres avec envie, ses doigts s’emmêlant délicatement dans ses cheveux blonds.
Dieu qu’elle était amoureuse de lui.

La vue du bracelet suffit à la calmer quelques minutes. Elle attrapa le rouge à lèvre et rectifia son maquillage, se laissant retomber dans la chaise. Elle était en sous vêtement, un ensemble de lingerie blanc en dentelle très délicat qu’elle recouvrait avec un peignoir en soie. Elle n’avait pas très chaud. Son regard se posa sur le reste de sa tenue. La robe, blanche évidemment, et la jarretelle.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Something blue.
Assise dans le fond d’une limousine, un horrible tutu rose à la taille, un t-shirt blanc complètement barbouillé de numéro d’hommes qu’elle ne connaissait pas et ne connaîtrait jamais, Kaelen était bien imbibée. Elle avait essayé d’être raisonnable mais, ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas fait la fête. Leyna, Huan, Jesper et Charlotte étaient tous les quatre ceux qu’elle avait choisis pour être à ses côtés le jour de son mariage.
Charlotte parce qu’elle serait bientôt sa « petite sœur » et qu’elle adorait cette adorable tête en l’air.
Jesper parce qu’il était le seul qui avait connu Elisabeth et Kaelen, le seul qui avait compris, le seul qui était resté.
Huan parce que, leurs éternelles soirées de boîte de nuit durant ses années d’études ne pourraient jamais être effacées.
Et Leyna parce que, après tout ce qu’elles avaient traversées toutes les deux, elle restait l’une de ses meilleures amies.
Après l’avoir arraché aux bras de son futur époux, ils l’avaient trainée dans tous les bars de Londres et lui avait enfilé de force cette tenue ignoble. Elle avait joué le jeu avec plaisir. Et puis elle avait bu, aussi parce qu’elle était effrayée depuis le matin même.
Finalement, un paquet avait atterrit sur ses jambes. Elle n’aurait su dire lequel des quatre avait déposé le présent sur ses genoux mais elle posa la bouteille de champagne et les taquina. Finalement, elle ouvrit le cadeau. A l’intérieur du carton, elle découvrit une jarretelle d’un bleu doux, orné de dentelles fleuries.

- Something Old, Something New, Something Borrowed, Something Blue. Il te manquait le dernier, non ?

Elle observa Huan qui venait de s’exprimer et lui sauta au cou pour embrasser sa joue avant d’en faire de même avec les trois autres. Elle avait de la chance d’avoir de pareils amis.  

Cette soirée avait été mémorable. Elle était parvenue à récupérer les cinquante numéros demandés assez facilement et, finalement, au bord d’une plage, ils avaient brûlé le t-shirt et le tutu. Ils étaient rentrés au Frozen tous ensemble, Benjamin avait été sommé par sa mère d’aller dormir à l’hôtel.

Marianne était une femme qui avait une poigne de fer dans un gant de velours. Elle était à la fois douce et directive. Alors quand elle était arrivée tonitruante dans l’appartement ce matin-là, Kaelen avait eu du mal à apprécié le réveil. Sa future belle-mère lui avait mis d’autorité un verre d’eau dans lequel le cachet effervescent du doliprane faisait des bulles. Elle avala le verre d’un trait, grimaçant, avant d’être poussée vers la salle de bain. Kaelen était restée plusieurs minutes sous le jet brûlant de la douche, délassant un à un les muscles de son corps.

Lorsqu’elle sortit de la pièce, les « demoiselles d’honneur » avaient été envoyées se préparer au rez-de-chaussée, le salon avait été vidé des matelas et des duvets qui traînaient encore au sol quelques instants plus tôt. Une coiffeuse avait pris la place de sa table de salon. Marianne attrapa Kaelen par les épaules et la força à s’installer devant le miroir.
La coiffeuse professionnelle qui avait été engagée par Marianne ainsi que la maquilleuse avaient fini leur travaille depuis une bonne heure lorsque Jesper poussa la porte de la pièce.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Something Old.
- Tu es présentable ?
- Tu m’as vu dans une tenue bien pire, je te rappel que fut un temps on prenait nos bains ensemble Jesper.
- Pas faux. Mais tu es regardable ou pas ?
- Oui tu peux entrer !

Un rire avait quitté les lèvres carmines en entendant son meilleur ami. Elle se redressa un peu sur sa chaise, rajustant un peu le peignoir.
Jesper embrassa la joue de la jeune femme et posa un genou au sol devant elle.

- Tu sais, c’est pas très élégant de demander une femme en mariage le jour où elle doit en épouser un autre.
- T'es sûr ? Il rit Je plaisante, hé ! Non mais franchement. Tu veux que je fasse un truc solennel comment dans pareilles conditions tss.

Kaelen pouffa, Jesper continua de sourire. En coin, comme toujours. Elle se reprit finalement et l’observa. Il fouilla dans ses poches à la recherche de quelques choses sous le regard curieux de la brune. Il finit par sortir da main de sa poche.

- J’avais sept ans lorsque tu es venu chez nous pour la dernière fois. Tu te rappelles de la veille de ton départ ?
- J’avais refusé d’aller me coucher, je ne voulais pas que l’été se termine. Je ne voulais pas rentrer chez moi.
- Oui. Et quand mes parents se sont couchés, tu m’as rejoins dans ma chambre pour dormir avec moi.
- Oui ! Je me souviens même que tu as faillis te faire pipi dessus parce que je t’avais fait peur.
- Tu te souviens vraiment que de ce qui t’arrange, toi, hein ?
- Jamais.
- Ben sûr. Enfin bref, tu te souviens, on a parlé toute la nuit.
- Ouais, le lendemain j’étais épuisée. Je crois que c’est à cause de ça que cette pauvre femme m’a interdit de revenir chez vous après.
- Probablement.
- Et donc, ou tu veux en venir.
- Tu m’avais fait une promesse cette nuit-là. Tu m’avais donné quelque chose…
- … Et j’avais promis de venir le chercher, oui. Je suis jamais venue le chercher. Pardon.
- Certes, t’es pas venue. T'as pas eu à le faire. C’est moi qui suis venu à toi. Et du coup, je pense que c’est le bon jour pour te le rendre.

Un silence répondit finalement à Jesper.

- Attend, t’as gardé ce vieux truc toutes ces années ?!
- Evidemment.

Il attrapa délicatement la main de Kaelen et vient y déposer un petit objet, une barrette bleue clic-clac sur laquelle était collée une fleur en tissus. La barrette avait clairement vécu, témoin de ce dernier été.

- Ma mère m’avait offert cette barrette.

La voix de Kaelen s’était brisée. Elle était tombée au sol, passant ses bras autour du coup de Jesper. Elle pleura longuement sur son épaule, ravie qu’il ne soit pas encore changé. Elle recula finalement et se mit à rire.

- Heureusement qu’ils ont utilisé du waterproof, sinon Marianne m’aurait assassinée.

Elle attrapa un mouchoir en papier sur la coiffeuse et sécha ses larmes, moucha son nez sous le rire tendre de son ami.

- Merci Jesper.

Après ça, elle demeura seule encore un moment. Il était à peine dix heure, le mariage était à quinze heures, elle avait le temps. Le temps de repenser à sa famille. Aurait-elle du prévenir son père ? La question la taraudait depuis un moment déjà. Depuis l’arrivée de la « belle-mère » qui n’avait de belle que la saloperie qu’elle était capable de mettre en œuvre, sa relation avec son père s’était beaucoup détériorée. Il avait toujours été son phare, son héros, son capitaine. Et puis, tout s’était effondré. Sa vie, son amour pour lui, leurs échanges.
Aujourd’hui, Kaelen lui en voulait de l’avoir abandonnée. Elle lui en voulait d’avoir privilégié cette femme à son bonheur. Alors non, elle n’avait pas voulu voir cet homme qui avait tant fait pour qu’elle devienne cette femme renfermée qu’avait rencontré Benjamin.
Elle n’avait pas voulu le voir pour le plus beau jour de sa vie.
Mais au fond, Kaelen espérait qu’il put être mis au courant. Que quelqu’un a pu lui glisser l’information, l’air de rien. Les parents de Jesper, qu’elle avait invité ? Après tous, leurs pères étaient toujours en affaires fautes d’être amis. Le père de Jesper aurait tout à fait pu lui glisser un « félicitations pour Elisabeth » au détour de la signature d’un contrat.
Elle serait en colère de le voir, et en même temps ça voudrait dire qu’il se soucie un peu d’elle.

La porte s’ouvrit de nouveau sur Marianne. La mère de Benjamin était belle. Elle était élégante en toute circonstance, scandaleusement gracieuse et terriblement souriante. Kaelen était éblouie par cette femme.

- Allez ma chérie, on va finir de s’habiller si on ne veut pas être en retard !

En retard. Le mariage était prévu à quinze heures à l’église, donc au Palais qui avait été aménagé pour l’occasion. Mais Kaelen obéit, après tout, elle ne savait pas du tout quelle était le déroulé réel d’un mariage. Elle avait laissé la mère de son futur époux s’occuper de tout.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Something Borrowed
Avant Benjamin, Kaelen n’avait jamais pensé au mariage. Elle avait toujours cru que c’était pour les petites filles bien rangées. Alors, quand on l’avait demandé en mariage, elle n’avait pas tout de suite réalisé. C’est lorsque Marianne lui avait demandé si elle pouvait l’organiser qu’elle avait compris. Et Kaelen, elle n’avait pas envie de se marier en blanc. Kaelen, elle voulait porter du noir.  Une idée inconcevable pour la mère de la tribu Perrault : Kaelen devait porter sa propre robe de mariée.
Les négociations furent compliquées, chacune ayant un fort caractère et restant figé sur ses positions. C’est Benjamin qui aura eu raison de Kaelen. A grande force de paroles dont il maîtrisait si bien l’usage et de tendresse infinie, Kaelen aura accepté de porter la robe de Marianne.

Parce qu’au fond, Marianne considérait déjà Kaelen comme sa fille, la chérissant et l’aimait comme ses propres enfants. Et Kaelen n’était pas habituée à ça. Elle ne savait pas comment y faire face.

Finalement, la robe de Marianne s’était révélée magnifique et, même Kaelen en avait eu le souffle coupé. Il avait dû y avoir quelques modifications car la morphologie des deux jeunes femmes était différente, ce que n’avait pas manqué de soulever la française.
Kaelen glissa un pied dans la robe, puis un second. Marianne se chargea de faire remonter le tissu jusqu’à sa poitrine. Kaelen posa ses mains sur le bustier pour que Marianne puisse fermer facilement la robe.
Le travail était magique. Il s’agissait d’un bustier blanc qui descendait en coupe serrée jusqu’aux hanches, et qui finissait évasée en bas. Un boléro en dentelle et fausse fourrure était rajouté pour que la demoiselle n’a pas trop froid. Breaking News, le 11 novembre il fait toujours froid.
Marianne observa l’image de Kaelen par-dessus son épaule, et une larme finie par rouler sur la joue de cette femme, arrachant un hoquet de surpris à Kaelen qui se tourna vers elle.

- Qu’est-ce qui se passe Marianne ? Quelque chose ne va pas ?
- Non ma chérie, tout va bien. Je… Je suis juste heureuse de te voir ici dans cette tenue.

Kaelen avait probablement sous-estimé l’importance que cette robe avait eu pour Marianne, l’important de sa décision d’accepter de la porter. La noiraude passa ses bras autour des épaules de cette femme qui lui semblait si forte, les larmes aux yeux.

- Il va vraiment falloir rappeler la maquilleuse.

Elle lui offrit un sourire et quitta la pièce. Kaelen se tourna de nouveau vers le miroir et resta à observer son reflet pendant plusieurs minutes encore. Elle se trouvait quelconque dans une robe magnifique. Au bout d’une dizaine de minutes, la porte s’ouvrit de nouveau. Charlotte, Huan, Jesper et Leyna entrèrent, tous apprêtés. Kaelen se tourna vers eux et leur offrit un grand sourire. Elle n’eut pas le temps de complimenter leurs tenues que Leyna se jeta sur elle.

- Tu es magnifique Kaelen ! Cette robe te va à merveille !
- Tant mieux si ça n’a pas l’air trop ridicule.
- Arrête un peu de dire des bêtises, Elisabeth.
- Va te faire voir, Junior.
- Elisabeth, hein. C’bon à savoir.
- Essaie de m’appeler comme ça Huan, juste pour voir comment ça va finir.

Un rire général empli la pièce. Charlotte ne disait rien, à la fois intimidée et déconnectée. Kaelen ne connaissait que trop bien la sensation d’être invitée à un mariage sans être intéressée par le mariage en lui-même. La noiraude approcha de la blondinette pour la prendre dans ses bras, embrassant délicatement sa joue.

- Merci d’être là Charlotte.

La jeune femme lui répondit d’un sourire et Kaelen su qu’elle avait compris à quel point sa présence était importante pour elle, malgré tout.

Les joyeux lurons aidèrent Kaelen à finir de mettre ses bijoux : un collier de perle blanche et une paire de boucles d’oreilles en argent. Leyna fut chargée de poser délicatement le chapeau sur sa coiffure et la maquilleuse revient faire une retouche. Elle chaussa les sandales blanches assorties à sa robe ainsi que la jarretelle offerte par ses amis un peu plus tôt.

Something new, le bracelet de Benjamin était bien en place.
Something old, Kaelen attrapa la barrette que Jesper lui avait rapporté et elle la glissa sous son chignon.
Something borrowed, elle remonta un peu la robe sur sa poitrine.
Something blue, la jarretelle était bien en place.

Ça y est.
Kaelen était prête

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  Mais l’était-elle réellement. Lorsque Marianne revient, cette fois pour l’emmener jusqu’à la voiture, la jeune femme senti son cœur se serrer. Quelque chose n’allait pas. Tout ça, c’était bien trop beau pour être vrai.
Elle jeta un œil à ses amis qui montaient dans deux voitures. Comment avaient-ils pu la supporter aussi longtemps ? Ils étaient, chacun à leur façon, uniques et précieux. Ils étaient gentils, intelligents, doués dans leurs domaines. Kaelen ne méritait la présence d’aucun d’entre eux à ses côtés. Elle ne méritait rien de ce qui lui arrivait.
Elle ne méritait pas Benjamin. Il était beau, populaire, terriblement classe, intelligent, talentueux, tendre, romantique. Ben était bourré de qualité et Kaelen se demandait encore pourquoi il l’avait choisi, elle.

La voiture s’ébranla et elle se mit en route vers la mairie. Kaelen était seule à l’arrière de la Dodge Brother de 1928 qu’ils avaient loué. Marianne était partie avec Charlotte et Leyna. Et son père n’était pas là.
Après tout, c’est elle qui l’avait voulu. Qui l’avait exclue de sa vie à tout jamais.

Mais ce vide, cet instant de latence avant que les réjouissances ne commencent. Ça l’angoissait. Kaelen n’avait pas eu peur de se marier avant de se voir dans le miroir ce matin-là. Elle était sûre de faire le bon choix, après tout, elle était folle amoureuse de Benjamin.

Seulement quelques minutes séparaient le Frozen de la partie du domaine qui leur était réservé mais, elle avait l’impression que le voyage avait duré une éternité.
Et ce fut pire encore lorsqu’elle s’aperçu du nombre de personne qui étaient présente sur la pelouse impeccable de Blenheim.
La voiture se gara à côté d’une petite bâtisse. Marianne vint ouvrit la porte à la demoiselle. Kaelen hésita et fini par quitté l’habitacle chaleureux de la vieille Dodge. Elle frissonna et se dirigea vers la pièce qui lui était réservée ou Huan, Jesper, Leyna et Charlotte l’attendait déjà. Elle entra, tout sourire. Seul quelqu’un qui la connaissait réellement parfaitement aurait pu lire au fond de ses yeux tout le doute qui l’habitait. Kaelen s’installa sur une chaise. On lui apporta à manger, à boire. On la bichonna tout ce qu’on pouvait. Finalement, elle demanda à rester seule un moment peu avant quinze heures. La cérémonie allait commencée.

Elle fixa son reflet dans le miroir et, pendant un instant, elle se trouva ridicule. Ridicule. Elle avait envie de s’arracher ce chapeau, cette robe, ce maquillage. Elle voulait s’enfuir, s’enfermer au fond de son Night Club, la musique à fond pour faire la comptabilité. Elle voulait que tout s’arrête, parce qu’elle sentait que quelque chose clochait. Elle était Kaelen Knightwalker. Elle était cette fille renfermée et solitaire. Elle ne pouvait pas se marier. C’était inconcevable. Alors elle se leva, attrapa le caraco et quitta la pièce. Elle marcha vers la sortie, elle avait besoin de respirer, elle sentait sa gorge se serrer et son cœur s’accélérer.
Elle paniquait.

Pourtant, elle ne put même pas rejoindre la voiture.

- Kae ? Qu’est-ce que tu fais ?

Jesper. Kaelen se figea. Shit. Elle se tourna vers lui. Elle n’avait pas besoin de s’expliquer, elle savait qu’il allait comprendre.
A l’intérieur, tous les convives et les élèves du Palais étaient installés sur des chaises pliables décorées de fleurs rappelant le bouquet de la jeune mariée. Le retard commence doucement à se faire sentir. Jesper fronce les sourcils. Il approche doucement de Kaelen, comme si elle était un petit animal effrayé.

- Tu t’enfuis ? Réellement ?
- Je… je sais pas… Je mérite pas ça !
- Et Benjamin mérite d’être abandonné par la femme qu’il aime le jour de son mariage ?

Un silence répond à Jesper, Kaelen baisse ses grands yeux bleus vers le sol. La réponse est « non », évidemment. Kaelen psychote seule, Benjamin a toujours été parfait. Personne ne mérite d’être abandonné devant l’autel le jour de son mariage.

- Tu as raison…Je suis ridicule. Merci.
- Toujours là pour te remettre dans le droit chemin.

Il lui adressa un petit sourire en coin auquel elle répondit.

Et puis, un bruit attire l’attention. Kaelen tourne la tête et se fige. C’est impossible. Il ne peut pas être là.
Il est grand, carré. Il est plus vieux que dans ses souvenirs, le gris venant mordre pleinement ses cheveux à présent alors que de petites rides sont apparues au coin de ses yeux. Il porte un costume, noir, parfaitement coupé. Une rose est disposée à sa boutonnière. Les sourcils de Kaelen se froncent en le voyant.

- Qu’est-ce que tu fais là ?
- J’ai appris que tu te mariais.
- C’est bien dommage que tu l’ai appris.
- Elisabeth
- Kaelen.

Jesper approcha de Kaelen, s’installant derrière elle en protecteur. L’homme le détailla un instant.

- Tu as bien grandis, Junior.
- Jesper.

Un rire quitta les lèvres de Sullivan Knightwalker. Les deux enfants avaient pourtant grandi séparément. Il se tourna sérieusement vers sa fille.

- Pourquoi n’as-tu pas dis que tu te mariais ?
- Parce que ça ne vous regarde pas.
- Je suis ton père, Elisabeth.
- Kaelen. Et tu l’as oublié ces seize dernières années. Alors ne viens pas me dire ce que je devais ou non faire.

Un silence répondit à la noiraude. Elle inspira un instant avant de prendre la main de Jesper et de l’entraîner à l’intérieur.

- Elisabeth !
- Kaelen !
- Arrête de faire l’enfant. Pourquoi quittais-tu ton propre mariage. Est-ce que ton fiancé ne te convient pas ?
- Arrête, Knightwalker. L’homme que je vais épouser aujourd’hui est parfait. Trop parfait pour la gamine paumée que tu as engendrée ! Alors casse-toi avant que je ne te casse la gueule.
- Arrête Kaelen, viens. Laisse-le.

Jesper attrapa la jeune femme par les épaules et l’entraîna à l’intérieur de la bâtisse en pierre blanches.

- Tu vas y aller ?
- Oh que oui je vais y aller.

Kaelen était revenue. Jesper eu un petit sourire et lui tendit son bouquet. En scène.

Marianne, alertée par le retard surprenant, passa une tête dans l’encadrement de la porte. Kaelen lui offrit un sourire. Tout allait bien. Elle s’empara du bouquet de roses, de lys et de lierre. Ses « demoiselles d’honneur » étaient bien en rang.

La musique retentie finalement, les premières notes jouées par un pianiste engagé par Marianne pour la cérémonie.

Charlotte s’avança la première, puis Huan, Leyna et pour finir Jesper.
Et puis elle. Seule. Un instant elle pensa à demander à Jesper de l’accompagner jusqu’à l’autel. Mais, Jesper avait avancé avant même qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche, sa main restant en suspens dans les airs. Et puis, une présence se matérialisé à sa gauche. Elle tourna la tête pour y découvrir son père. Elle se renfrogna.

- Je n’ai peut-être pas été ton père ces seize dernières années, mais laisse-moi l’être pour les seize prochaines heures au moins. Et nous verrons ensuite comment corriger ces seize dernières années.

Kaelen hésita mais, la musique poussa la jeune femme à prendre une décision plus rapidement. Elle passa son bras à celui de son père et ils commencèrent à avancer lentement au rythme de la Marche Nuptiale.

Elle leva les yeux finalement.
Il était là. Benjamin. Droit, fier dans son costume, Christophe, Lancelot, Tim et Ryan à ses côtés. Kaelen eut un petit sourire alors que son cœur loupait un battement. Oui, elle avait fait le bon choix. Elle ne se serait jamais pardonné de l’avoir abandonné.
Ils arrivèrent près de l’autel et Sullivan Knightwalker pris la main de Kaelen.

- Je ne suis pas sûr de ne pas me faire couper en deux si je t’offre sa main alors, prends juste soin d’elle gamin.

Kaelen leva les yeux au ciel, frissonnant en sentant Benjamin prendre sa main. Elle se laissa guider jusqu’au prêtre, se positionnant alors face à son fiancé. Elle plongea son regard dans le sien, lui offrant un petit sourire désolé. Il ne lâcha pas sa main.

Le prête commença alors la cérémonie mais, Kaelen n’entendit rien Elle avait plongé son regard au fond des yeux bruns de son aimé, elle laissa le vieil homme parlementer sur Dieu, Jésus, la Foi, la croyance. Kaelen ne croyait pas à tout ça. Elle avait fait tous ses sacrements par obligation mais elle était sûre qu'aucun Dieu n’existait. Le mariage religieux, c’était pour faire plaisir à Marianne.

Un silence interpela la jeune femme avant qu’elle ne se rende compte que c’était à elle qu’on s’adressait.

- Elisabeth Kaelen Knightwalker, consens-tu à prendre cet homme pour époux légitime, à vivre avec lui selon la loi de Dieu, dans le saint état du mariage ? L'aimeras-tu, le consoleras-tu, l'honoreras-tu, le garderas-tu, dans la maladie comme dans la santé, et, renonçant à toute autre union, lui resteras-tu fidèle jusqu'à la mort ?
- Oui, j'y consens.

Un soupir de soulagement émana de la salle. Kaelen eut un sourire et le vieil homme enchaîna.

- Benjamin Claude Perrault, veux-tu prendre cette femme pour épouse légitime, et vivre avec elle selon la loi de Dieu, dans le saint état du mariage ? L'aimeras-tu, la consoleras-tu, l'honoreras-tu, dans la maladie, comme dans la santé, et renonçant à toute autre union, lui resteras-tu fidèle jusqu'à la mort ?
- Oui, j'y consens.

Son cœur battait à cent à l’heure. Son angoisse s’était envolée au moment même où elle avait croisé le regard de son futur époux. Elle était légère. Elle serra ses doigts sur ceux de Benjamin, inspirant doucement.

- Les promis ont décidé d’écrire eux-mêmes leurs vœux. Benjamin, si vous voulez bien.
- Je commencerai déjà par citer Mary Shelley, si vous le permettez. Il prit une inspiration avant de poursuivre, les yeux d’argiles rivés droit sur Kaelen la Magnifique. Life and death appeared to me ideal bounds, which I should first break through, and pour a torrent of light into our dark world. Un sourire. Ma lumière aujourd’hui, c’est toi, mon amour. Et pour conserver cette lumière dans mon âme, mon cœur et plus encore, l’essence même de ma personne, j’accepte volontiers de te chérir, de te garder près de moi pour l’éternité et plus encore. Peu importe les richesses, présentes ou absentes ; peut m’importe la santé ou la maladie. Tant que es avec moi je me sens invincible. Tu es mon Egide et je serai ton obligé. Il n’y a bien qu’avec toi qu’une famille je souhaite fonder.

Kaelen senti les larmes monter. Elle s’ébroua, baissa les yeux et souffla. Elle était Kaelen, elle n’était pas si émotive. Ce n’était pas elle. Elle se redressa, un sourire aux lèvres. Ça allait. Malgré le rouge qui colora ses joues au fur et à mesure des mots de son amant. Lorsqu’il eut terminé, le prêtre se retourna vers Kaelen et lui sourit.

- Elisabe-
- Kaelen.
- Kaelen, voulez-vous répondre à Benjamin ?
- Evidemment…

Elle inspira, serrant avec force les mains du blond. Elle plongea son regard dans le sien. Il n’y avait plus qu’eux, personne d’autre n’était présent. Ce discours, elle le connaissait par cœur. Elle l’avait écrit, elle l’avait relu, elle l’avait appris. Mais surtout, elle l’avait fait avec son âme. Elle n’était pas aussi douée avec les mots que pouvait l’être Benjamin mais, elle était plutôt fière d’elle.

- Oui, oui, oui. Je te prends pour légitime époux, pour le meilleur et pour le pire ; devant Dieu et devant nos familles et amis, je fais la promesse solennelle de t'aimer, de te chérir et de t'être fidèle dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, dans la joie comme dans la peine, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Notre amour est comme le vent. Je ne peux pas le voir, mais je peux le sentir. Ce n’était pas écrit entre nous. Personne n’aurait pu prévoir qu’on sera ici tous les deux aujourd’hui. Pas même moi. Pourtant, jamais personne n'aimera tes qualités autant que je ne peux vivre sans tes défauts. Tu es le seul à réussir à me sortir de ma zone de confort, à me faire faire le grand-huit des émotions. Le seul pour qui je puisse prononcer les trois mots, sept lettres, deux syllabes si attendus. Quelqu’un que tu connais bien disais que, l’amour est la seule chose que le partage grandisse. C’est vrai. Depuis toi, je ne suis plus vraiment moi. Je suis probablement mieux, parce que pire ça n’était pas possible.

Un rire s’échappe de ses lèvres doucement. Elle entrelace ses doigts aux siens sans quitter son regard.

- Je vais finir sur deux citations qui se prêtent bien à la situation si vous me permettez. « L’amour est toujours passion et désintéressé. Il n’est jamais jaloux. L’amour n’est ni prétentieux, ni orgueilleux. Il n’est jamais grossier, ni égoïste. Il n’est pas colérique. Et il n’est pas rancunier. L’amour ne se réjouit pas de tous les péchés d’autrui. Mais trouve sa joie dans l’infinité. Il excuse tout. Il croit tout. Il espère tout. Et endure tout. Voilà ce qu’est l’amour. » C’est ça que je t’offre aujourd’hui devant cette assemblée. Parce que tu peux être sûr que je vais te coller aux fesses jusqu’à ta mort, Benjamin Claude Perrault. Je finirais sur quelques mots que Maupassant a pu dire entre autres bêtises : « Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout. »

Elle était plutôt fière d’elle, elle n’avait pas tremblé, sa voix avait été claire, assurée. Elle s’en était bien sortie. Le prête sourit aux deux jeunes et les invitas à passer les anneaux. Benjamin se tourna vers Christophe qui fouilla ses poches. Il manqua de faire une blague mais le regard que lui lança Kaelen à cet instant l’en dissuada. Il tendit les deux anneaux à son frère. Kaelen s’empara délicatement du plus épais. Il s’agissait d’un anneau en argent gravé délicatement de petits décors.

Benjamin plongea à son tour l’ambré de ses yeux au fond de l’océan de ceux de Kaelen. Tous les deux reprirent en cœur.

- Avec cet anneau, je t'épouse ; avec mon corps, je t'honore, et je partage avec toi tous mes biens terrestres. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Benjamin glissa l’anneau autour du doigt de Kaelen avant qu’elle ne fasse la même chose.

- Par l'autorité de Jésus-Christ, maintenant je vous déclare mari et femme !  Vous pouvez embrasser la mariée.

Benjamin attrapa délicatement Kaelen par la taille, la souleva dans les airs un instant avant de venir déposer ses lèvres sur les siennes. Elle glissa ses bras autour de son cou, ses doigts s’agrippant délicatement à sa chevelure blonde.

Elle était maintenant Madame Perrault.
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E. Kaelen Perrault
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Ben&Chris Perrault
Sam 11 Nov - 15:02
Ben&Chris Perrault
Hellhounds - Professeur de français
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Dove Starviewer
Aelig Yeats

Face au miroir qui lui renvoyait son image, Benjamin se sentait… étrange. Ce n’était pas vraiment ce qu’il voyait qui le rendait ainsi – car il avait bien souvent porté le costume durant des cérémonies familiales – mais plutôt ce que représentait ladite image ainsi perçue qui le faisait réfléchir. Il se mariait. Lui. C’était enfin son jour. Soudainement, le tissu de sa cravata, autour de son cou, lui sembla se rapetisser a vu d’œil. Mais ce n’était qu’une impression et il le savait bien. Tout se passera bien ; tout ne pouvait que bien se passer. Auprès de lui, son père, homme en pleine force de l’âge - accordée par sa quarantaine maintenant dépassée – s’affairait à le rendre présentable.

« Tu n’imagines pas à quel point je suis fier de toi, mon fils. »

Benjamin laissa un sourire le surprendre. Son père avait toujours su quand dire les choses et comment les dire. Et cette simple phrase était bien supérieure à n’importe quel discours paternel insipide et incolore. Le jeune homme offrit une accolade bienvenue à son modèle avant de reprendre sa place initiale devant le miroir. Bientôt, son jumeau mais aussi ses amis proches – tels que Ryan, Lysandre, Lancelot ou encore Tim – arrivèrent dans la pièce où il s’apprêtait, histoire de voir comment s’en sortait le marié.

Il eut droit à une accolade de son frère, des remarques en tout genre de la part des autres hommes. Mais il était content de les voir.

« Beau gosse, nice. » Lança Tim, ce qui eut le mérite de faire sourire Benjamin. L’Outrageous était toujours fidèle à lui-même ; ironique en sachant que ces derniers étaient en général les premiers à délier leurs serments en tout genre, ne respectant rien si ce n’était leur propre volonté.

La veille, Kaelen avait été embarqué par sa propre cohorte d’amis vers les frasques d’une soirée hors norme dont ils avaient le secret. Benjamin, lui, c’était retrouvé placé entre les esprits experts de Lancelot et compagnie. Début de soirée d’enterrement de vie de garçon annoncé par des déguisements de pokémon sur la plage, à manger des pizzas et à parler fort. Ensuite…

Benjamin n’eut guère le temps ne s’attarder davantage en réminiscence que, déjà, il fallut y aller. Dans son costume taillé années 20 arrangé classy, il apparaissait comme une peinture vivante, sortie tout droit d’un album photo ancien. Ses cheveux, ramenés en arrière à grands renforts de laque, dégageait son visage et lui donnait un air encore plus sérieux qu’à l’accoutumée – plus séducteur, aussi.

Son cœur battait la chamade, mais, escorté comme il l’était, Benjamin se sentait malgré tout à l’aise, sans aucun doute possible. En arrivant là où il se devait être, proche de l’autel, Benjamin essuya les toutes dernières vérifications prise en charge par sa mère, cette fois. Christophe et les autres garçons d’honneur maintenant à leurs places respectives, seule la mariée était encore attendue. Marianne affichait un air comblé et la larme à l’œil, elle resplendissait plus que jamais, dans son habit de fierté maternelle.

Les minutes s’égrenèrent ainsi, la patience de voir arriver la mariée de plus en plus retreinte. La mère de Benjamin finit par se lever pour aller vérifier si tout se passait bien pour la jeune femme et fort heureusement, elle arriva, resplendissante dans sa robe, empruntée à Marianne. Benjamin aurait voulu lui sourire avec une chaleur propre à eux deux, mais il en fut empêché. Une silhouette masculine inconnue se détacha alors aux côtés de sa fiancée. Il plissa imperceptiblement les yeux, Christophe l’accompagnant dans son mouvement.

Il saurait tôt ou tard qui était cet homme qui ne lui inspirait nulle confiance. Il vit également Marianne foudroyer du regard le nouvel arrivant et devina aisément qu’elle ne se contenait que parce qu’il était question d’un important mariage pour la famille. Autrement nul doute qu’elle se serait levée sans hésiter.

Mais bientôt, Kaelen fut auprès de lui et le prêtre commença ses diatribes, auxquelles Benjamin n’accorda que peu d’attention. Kaelen était si belle ; elle resplendissait. Vint le moment fatidique de prononcer les vœux et l’engagement. Sans hésiter un instant, il achemina jusqu’à ses lèvres un « Je le veux ». S’en suivit ses vœux, certes à peine étudiés mais si sincères et profondément amoureux. Lorsqu’il put enfin contempler de plus près Kaelen, il posa doucement ses mains sur ses hanches pour mieux la faire décoller du sol ; puis il vint l’embrasser avec une infinie tendresse.

Elle était son épouse. Enfin.
Ben&Chris Perrault
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