❝ BIOGRAPHIE :


Charlie est le deuxième fils des Baumann, famille assez aisée vivant dans les rues élégantes de Londres. Son père est un ingénieur en propulsion, il gagne bien sa vie et ne s’en cache pas auprès des voisins, il a une grande fierté qui le perd dans certaines situations. Sa mère est une pianiste allemande qui partait pour une tournée à Londres lorsqu’elle a rencontré Freddy Baumann. Ils eurent trois fils, Edward, Charlie et Théophile. Charlie est le plus discret, ne souriant que très peu, c’était comme s'il était juste... Programmé, toujours la même face, et même s’il réussissait quelque part il ne montrait aucune joie, pareillelors de ces échecs. Sa mère inquiète, l’avait emmené voir plusieurs médecins et psychiatres mais tous avaient le même discours.

Non madame, votre fils est parfaitement normal. Il est juste un peu différent des autres.

Elle le regardait et pensait qu’au final il était comme ça et ne pouvait pas changer. Elle essaya quand même de l’inscrire à des activités qui pourraient le faire sortir de sa bulle. Le piano, le théâtre, le sport, la peinture… La peinture. Charlie était obnubilé par la gouache, l’huile, les nuances de couleur et avait les étoiles plein les yeux. C’était la couleur qui manquait à sa vie. Très vite il se démarque des autres, la passion qui l’animait lorsqu’il peignait, les toiles dignes des plus grands qui se dessinaient sur la toile vierge. Bien sur la fierté du père pris le dessus et commença à l’inscrire dans des concours de jeunes talents ou il raflait tous les prix.

Les journalistes on eut vent de son succès, le jeune prodige de la peinture encore trop jeune pour être exploité enfin, sauf par son père.  Il savait que son fils était une porte à ouvrir sur la scène internationale, il refusa toute offre d’école, il voulait garder cette montagne d’or pour lui. Mais certains vautours attendaient dans l’ombre, un faux pas, pour le faire descendre de son piédestal... C’est ce qui est arrivé à l’âge de dix-sept ans.

Il se réveilla dans une chambre d’hôpital sans ses membres supérieurs, paniquant à la vue d’un tel spectacle il pleura pour la première fois, ne pouvant pas sécher ses larmes qui coulaient sur son buste. Il se rappelle, un vernissage, un enfant, des rails, un train, un réflexe, du sang, des membres arrachés, un cri de terreur. Comment la route vers son avenir se transforme en cauchemar. C’était digne d’un film d’horreur et selon les médecins, il avait de la chance de s’en sortir.

Il n’était plus qu’un artiste sans âme, sans bras, sans expression. Son père le rejetait, sa mère n’osait même plus le regarder. Commença une période sombre, s’enfermant dans une bulle imperméable. Il lui a fallu une année complète avant d’essayer de reprendre la peinture malgré sa condition. Il mit presque six mois à apprendre à se servir de ces pieds pour manger, boire et surtout peindre. N’ayant plus aucune renommé il se mit à peindre dans la rue, bien sur les passants voyant un peintre sans main… Ça porte l’admiration comme l’effroi. Après quelques semaines un homme l’avait repéré et demanda s’il pouvait faire un article sur lui et il accepta. Très vite il se fit reconnaître : La renaissance de Charlie Baumann.

Il accepta sa condition, se recentra sur la peinture en retrouvant les anciennes sensations et émotion. Son père voyant la machine repartir il décida encore de l’inscrire dans les concours, les vernissages. Sa mère quant à elle restait silencieuse en regardant l’avidité de son mari.  Malheureusement pour lui quelques mois avant ces dix-neuf ans il avait reçu une lettre du Palais de Blenheim. Il décida de partir loin de son père, des rêves plein la tête même s’il le montre pas. Son avenir est entre ses mains, enfin, vous voyez le truc quoi. Le peintre robotique rentrera dans l’histoire, c'est ce qu'il semble croire.