❝ BIOGRAPHIE : Sae Hee est née au Qatar, et y a vécu une grande partie de sa vie. Mélange exotique entre un prince du pétrole et d’une chaebol Coréenne, c’est son grand père paternel qui a fini par l’éduquer. Faut dire que papa était trop occupé avec ses nouvelles voitures de collection, et que maman était déjà mariée, donc bon.

Elle n’a même pas essayée de la garder, sa mère. Faut dire qu’à la base, elle voulait avorter. Mais comme Allah, il allait pas être super content de se retrouver avec une âme innocente sur les bras, et ben, le compromi de cacher la grossesse a été décidé. Au début, la cohabitation se passait bien, elle avait ses nurses, il avait ses putes, personne n' empiétait sur la vie de l’autre. Mais comme toujours avec ce genre de familles, il finit par se marier. Et bon, du coup, Sae Hee n’a pas vraiment été gardée. Elle devait avoir trois ans quand elle fut exilée chez le grand père. Comme tout le reste, ce fut plus ou moins chaotique, parce que merde, on rigole pas avec l’adultère chez les musulmans.

Ce ne fut que lorsqu’un jour, elle déplaça les pièces sur l'échiquier en ivoire qu’il commença à la remarquer. Sae allait sur ses huit ans, et avait décidée de jouer à cache-cache au lieu d’assister à la fête d’anniversaire de sa demi-soeur. Personne ne la cherchait vraiment, trop occupés à satisfaire la famille concernée. Une famille tout spécialement venue chez le grand père pour se faire de la bonne publicité. Cachée sous le bureau en ébène, elle jouait avec les cavaliers et les fous. Son grand père, arrivant un peu plus tard, ne la cherchant pas spécialement, lui donna une correction qu’elle n’oublia jamais.

Venant la voir un peu plus tard, alors qu’elle était assise sur son lit en train de pleurer, il lui demanda si elle avait comprit le but de sa punition. La petite métisse ne s’attarda pas sur les détails, et lui hurla que non, puisqu’il n’avait pas prit la peine de corectement lui expliquer. S’enfuyant comme elle avait apprit à le faire, il ne la rencontra que le lendemain. Elle s’était cachée sans qu’on ne puisse la retrouver, et n’était sortie que pour trouver à manger. Ce jour là, il eu un déclic. Ne demandez pas lequel, mais il décida de l’éduquer. De la prendre sous son aile oui, cette petite sauvageonne pourrie gâtée.

Avec lui, Sae Hee apprit les bases de la mondanité. Elle apprit à tomber, à se relever, et frapper ceux qui l’avaient poussés. La pseudo éducation qu’elle avait jusque là eu fut entièrement remaniée. Le strict ce succéda à la solitude d’une vie trop entourée. Contrairement à son géniteur, la demoiselle écoutait les dures leçons qu’on tentait de lui inculquer. Son grand père était parfois cassant, parfois violent, plus qu’il ne l’avait jamais été avec ses enfants, mais cela paya. Sae fut son joyau, une petite fille qu’il choya plus que ses autres petits enfants. Il faut dire qu’elle était la plus éduquée, la moins ridicule en société. Soumise à l’autorité, mais gardant une langue bien pendue, un aplomb qu’il avait rarement vu. Musulmane, mais aussi femme. Bâtarde fière de ses origines, en train de se tailler une place de choix dans l’héritage prévu normalement pour ses enfants.

Autant dire que cela n’a jamais beaucoup plu, cette relation entre les deux. Chaque année plus complices, ses demis frères et soeur n’ont jamais aimés s’entendre dire qu’elle était la plus belle de toutes, la plus intelligente. Qu’ils devaient devenir comme elle, des adultes responsables, au lieu de se complaire dans l’oisivetée. Papy Abdel n’en avait que pour elle, à chaque réunion de famille. Sans le vouloir, l’ombre provoquée allait tous finir par les ronger.

Sae Hee n’y a jamais prêtée attention. Ce n’est pas comme si elle les voyait beaucoup de toute façon. Son grand père, c’était lui le grand patron des sociétés gérées par la famille, bien qu’il ait prit sa retraite, il restait un actionnaire majoritaire. Et alors quoi ? Et bien, c’était elle qu’il embarquait lors des sorties politiques, c’était elle, toujours derrière, que les médias voyaient comme une potentielle héritière. Personne n’y a vraiment prêté attention, pas son père en tout cas, jusqu’à ce que ça explose, littéralement.

Quand il a couché son testament, lui laissant les 6/10 de sa fortune, ça a fait un gros bordel. Un scandale dont même les journaux étrangers ont parlés. C’est à ce moment qu’on l’a contactée. Un chasseur de tête, alors que de prétendus djihadistes avaient presque réussit à la faire sauter. Il n’en fallut pas beaucoup pour convaincre le grand père, seul décisionnaire de son avenir immédiat. Avant qu’elle n’ait put se remettre complètement de ses émotions, et de ses blessures, on l’ expatria à l’autre bout du monde. Loin du reste de sa famille, majoritairement des oncles, qui voulaient rafler sa part du gâteau.

Papy Abdel, ayant quand même peur que sa petite ne s’ennuie trop, lui fit livrer son faucon. Gardé le temps qu’elle fasse ses études par une ménagerie spécialisée, et ses purs sang. Quatre chevaux de très bon lignage, placés dans le centre équestre le plus proche. Des livraisons onéreuses, pour se faire pardonner de l’avoir ainsi abandonnée.