❝ CARACTÈRE : Joanne est ce qu'on appelle plus communément une « gueule d'ange ». Mignonne, l'air avenant, les grands-parents parlaient de « lui donner le bon Dieu sans confession ». Eh oui, en France ça parle beaucoup le langage de jeune.
Bref.

Effectivement, le physique de Joanne correspond plutôt bien à son caractère. Joanne est toujours très calme, posée, donnant l'air de réfléchir en permanence même lorsqu'elle semble se détendre. Elle a ce sourire qui fait fondre, et le regard plutôt rieur. Elle aime la tranquillité, la nature, la campagne et elle essaye de rester assez loin des lieux trop bruyants -exit donc les boîtes de nuit, les routes avec une forte influence et les grandes villes. Pour autant, elle ne dit jamais non lorsqu'on lui propose -ou plutôt qu'on insiste- pour qu'elle vienne dans un de ces lieux. Seule exception : les concerts. Férue de musique, surtout de musique classique, elle est capable de prendre sur elle pour sa passion sans le moindre soucis (moyennant des boules quiès quand même, il ne faut pas abuser).

Elle lit énormément. S'il fallait faire un « What's in my bag » avec Joanne, il y aurait toujours un livre dedans. Littérature anglaise, française, jeunesse … Elle dévore tout. Surtout ce qu'elle ne connaît pas. Car oui, l'une de ses plus grandes qualités -mais aussi défaut, c'est sa curiosité. Lorsqu'elle ne connaît pas un livre, même s'il est aux antipodes de ce qu'elle lit habituellement, elle ne pourra s'empêcher de le dévorer, l'analyser, le relire s'il le faut et s'en imprégner suffisamment pour s'en faire une idée. En plus de trouver un livre, vous trouveriez sûrement un petit carnet, toujours dans son sac, où elle note de façon brève le titre, l'auteur et ce qu'elle en pense. Ce n'est évidemment pas le premier carnet, mais sûrement le dixième si ce n'est plus.

Elle écrit, aussi. Des petites histoires, des phrases qui lui viennent, des idées, parfois juste quelques mots qu'elle aimerait utiliser dans ses écrits. Son imagination ne s'arrête jamais, elle ne peut s'empêcher de réfléchir non-stop, au point de souffrir régulièrement d'insomnie. Et elle dessine. C'est un de ses rêves et si on lui demandait ce qu'elle préfère entre la littérature et le dessin, elle répondrait sûrement avec un grand sourire « Les deux ». Joanne rêve souvent à l'avenir, c'est à la fois quelque chose qui l'obsède et qui l'inquiète ; qui sera-t-elle plus tard ? Suit-elle le bon chemin ? Et si, finalement, elle ne réussissait jamais à réaliser son rêve . Mais malgré toutes ses interrogations elle continue et c'est cette force de caractère qui lui a permis de traverser les nombreuses épreuves qu'elle a vécus dans sa vie.

Mais malgré tout cela, Joanne n'a pas que des qualités ; elle néglige énormément sa santé au profit de ses passions, de ses études, bref, de tout le reste. Elle tombe souvent malade l'hiver à force « d'oublier » de dormir et de manger. Elle est facilement inquiète et angoissée dès qu'il s'agit de sa famille ou de ses amis -bien qu'elle en ait très peu. Sa famille parle souvent d'une « empathie exacerbée » et effectivement, il y a un peu de ça. Joanne peut également facilement se fâcher lorsqu'on la titille de trop sur un sujet sensible (ses passions, sa famille, ses amis, sa dépression) et elle devient alors très agressive voir carrément méchante. Bien sûr elle le regrette et bien sûr elle travaille beaucoup avec sa psy pour régler ce problème de colère, mais il lui arrive encore maintenant de dire des choses qui dépassent sa pensée. Elle a également tendance à se détacher de ce qui ne l'intéresse pas, ce qui fait que malgré ses excellentes notes dans tout ce qui touche la littérature, l'art, la musique et même le sport -elle adore courir, elle peine à garder un niveau équivalent dans les matières comme les maths et les sciences. Petit à petit elle apprend à avoir des méthodes pour raccrocher ces matières à ce qu'elle aime, mais ce n'est pas vraiment encore au point.

Dernier point assez important concernant Joanne : sa dépression. Sujet très sensible pour la jeune fille. En effet, il y a de cela un peu plus de six ans, Joanne a commencé à … Changer. Ses parents n'ont pas tout de suite vu ce changement, il s'est installé tel un éléphant dans un magasin de poterie tenu par des aveugles : tant que rien ne tombe, personne n'entend rien. Ni les cris, ni les larmes, ni la douleur permanente. Il a fallu presque un an avant que Joanne se fasse entendre et que la porcelaine tombe. Oh, bien sûr, elle n'en veut absolument pas à ses parents ; son syndrome de culpabilité a suffi à la convaincre que c'était sa faute à elle, elle n'avait qu'à crier plus fort, frapper plus fort, montrer plus fort sa douleur. Parmi ses diverses crises de larmes, d'angoisse, de tétanie et parfois de léthargie, elle avait également tendance à se faire du mal, souvent, trop souvent. Elle a vu de nombreux psy avant de trouver la bonne, celle qui l'a énormément aidé à avancer. La première qui l'a écouté, cru et qui lui a donné un semblant de traitement. Joanne n'a jamais vraiment su pourquoi et comment c'était arrivé et lorsqu'elle a déménagé pour l'Angleterre, cela a été très dur pour elle de retrouver quelqu'un aussi à l'écoute. Heureusement, son ancienne psy lui a conseillé une confrère tout aussi compétence. Aujourd'hui, elle n'a pas eu de grosse « crise » depuis presque un an et c'est une mini-victoire pour elle, même si elle sent toujours la pointe de Damoclès sur sa nuque.