• Comment es-tu arrivé à Fosterhampton?
Recrutée par un chasseur de têtes, elle a mit les pieds en ville suite à la réception d'une missive la convient à rejoindre Blenheim.
• Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici ?
Ils sont fiers de leur cadette, honorés de la savoir admise en un lieu aussi prestigieux. Un peu de souci demeure pourtant, craignant qu'elle peine à se faire à ce nouvel environnement.
• Où as-tu grandis et avec qui ?
A Belfast, capitale de l'Irlande du Nord, en compagnie de ses parents ainsi que de ses trois soeurs aînées. Ils ont cependant quitté la région pour s'installer près du centre de Londres il y a quelques années déjà.
• Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet :
Deux membres respectables de la société ; son père est chef de l'Orchestre philharmonique royal de Londres, alors que sa mère évolue dans le domaine de l'organisation de mariages. Des parents certes très occupés mais qui ont toujours tenté de faire de leur mieux.
• Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler :
Trois soeurs plus âgées qu'elle : Tallulah et Christie, jumelles et aînées de la famille, respectivement mère de famille et critique gastronomique, ainsi que Rosalind, née quelques années plus tard et assistante de leur mère. Malgré leur différence d'âge et sa position de petite dernière, elles se sont toujours relativement entendues, sans pourtant échapper aux tensions inhérentes à la vie de famille et que l'on retrouve partout.
• Tu as une passion :
Le chant est une réponse évident à laquelle Mitzi n'a pas besoin de réfléchir. C'est une discipline qu'elle pratique depuis aussi longtemps qu'elle soit capable de s'en rappeler ou presque. Et si elle y a dédié une très large portion de son temps depuis des années, ce n'est pas la seule chose qui la passionne : le jardinage et l'astronomie.
• Aimerais-tu quitter cette ville :
Sans en ressentir le besoin immédiat, il est évident qu'elle ne compte pas s'y éterniser, son ambition la portant autrepart.
• Comment vois-tu ta vie dans dix ans :
Elle espère avant tout devenir première chanteuse du Royal Opera de Londres. Mariée ou non, ça n'a que peu d'importance, bien qu'elle ne désire nullement passer sa vie seule.


— Ton souffle est trop rapide, pas assez stable. Recommence.

un hochement de tête fut sa seule réponse, son regard retrouvant très vite la partition disposée devant elle. une nouvelle fois sa voix vint chasser le silence de la pièce, les notes s'enchainant, toujours plus hautes, toujours plus difficiles à atteindre. et cela continua jusqu'à ce qu'elle obtienne la satisfaction de son professeur. toute en nuances, un sourire et une légère inclination de la tête, rien de plus.

prête à passer aux choses sérieuses à présent que l'échauffement s'était terminé, il semblait pourtant que la leçon allait devoir s'écourter : dans l'embrasure de la porte apparaissait la silhouette de son père, avec à la main une enveloppe. ce fut son air faussement grave, et sincèrement impatient, qui convainc Mitzi que c'était important.

— Blenheim, hm?

une nouvelle fois, la concernée de laissa pas un mot s'échapper, préférant relire la missive qui lui avait été remise. autant le dire, après son entrevue avec cette personne se disant être chasseur de têtes pour ladite académie, elle devait admettre avoir quelque peu mis de côté cette rencontre, trop concentrée alors sur des auditions qui approchaient.

— C'est une aubaine pour toi, ma chérie. Qu'en penses-tu?

la part trop polie d'elle ne se sentait pas de refuser, mais l'enfant qu'elle était encore, elle, se sentait soudainement nerveuse. pouvait-elle seulement décliner l'invitation?


elle avait toujours été malade en voyage, et cette fois-ci n'avait pas été bien différente – autant dire qu'elle avait connu mieux première journée dans un lieu inconnu.

la suite pourtant se passa sans heurts pourtant. bien sûr, l'adaptation prit un peu de temps, se faire à un nouveau cadre n'était pas aisé. heureusement, les visites de fin de semaines par ses soeurs et parents aidaient à soulager ses angoisses, jusqu'à les chasser définitivement. bien sûr, l'ambiance familiale lui manquait, bien que ses soeurs avaient déjà quitté le cocon familial bien avant qu'elle-même fasse le premier pas – enfin un peu de répit pour leurs parents qui s'étaient toujours appliqués à être le plus présents possibles en dépit de leurs obligations.

nostalgique, Mitzi avait ainsi fini par se faire une raison : étudier ici était une chance qui n'était pas offerte à tout le monde, et elle devait l'honorer. travailler, voire même se surpasser était le mot d'ordre, plus encore si elle voulait espérer un jour pouvoir toucher du doigt ce rêve qu'elle nourrissait depuis si longtemps.