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((harper)) code binaire devient réalité // FLASHBACK
Invité
Dim 14 Jan - 16:08
Anonymous
«lilas et le bracelet d'amitié» + thistle
lilas marche vite, presse le pas ; lilas n'est pas encore dans la pièce que lilas est pressée d'en ressortir. lilas est déjà malade des murs clairs, des armoires à pharmacie et de l'odeur quelque peu âcre, glacée des pièces désinfectées. lilas veut prendre ses jambes à son cou, faire demi-tour ; mais lilas ne flanche pas, parce que lilas sait que si lilas fuit maintenant, alors lilas va finir par la case enfer ; l'hôpital. ce n'est qu'un contrôle de routine, qu'on dit à lilas ; c'est mieux ici qu'à l'hôpital, qu'on lui répète. sur ce second point, lilas est d'accord.
mais par dessus tout, lilas se sent un peu plus malade à chaque seconde passée dans ces locaux, à se rappeler qu'elle est malade, condamnée. lilas avance d'un pas décidé de gamine plus forte qu'elle ne l'est réellement, se drape dans une assurance nouvellement acquise à Blenheim - sa première école, son vrai foyer. bien loin de cet appartement parisien, de sa geôle. lilas ne veut pas y penser, mais dans quelques mois lilas devra y retourner ; et cette première année semblera être un vague songe, un mirage déjà effacé. et ce serait presque un miracle si lilas a le droit de revenir l'année d'après. pour une fois, lilas se surprend à prier pour un miracle, elle qui ne croit plus en rien, pour qui la faucheuse est une nécessité si proche d'elle.
lilas ouvre la porte, sans vraiment de délicatesse, sans vraiment trop de violence ; mais lilas tente de contenir les tremblements, parce que lilas flippe. un simple contrôle de routine ; mais c'est la guerre ces contrôles, c'est avoir l'impression de partir à l'abattoir, c'est en revenir en survivante. c'est ce que lilas est, une survivante. alors lilas fait la forte, l'inatteignable, comme toujours ; mais lilas pleure, tremble, hurle à l'intérieur, comme toujours. petite garce colorée qui cache ses failles, c'est ce qu'elle est, lilas.
une abrutie flippée devant sa mortalité - qui a dû grandir avec.
mais bien vite, lilas remarque qu'il n'y a personne ; aucun adulte pour la recevoir. alors pendant quelques instants, la pression lui explose en plein visage et lilas vacille, avance étrangement, le regard hagard, qui se met à briller de sanglots trop longtemps contenu.
lilas flippe putain, lilas a tellement peur.
Invité
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Invité
Mar 6 Fév - 2:16
Anonymous
Entre ses murs froid, l'école se montre bien plus austère que d'habitude, laissant frissons et appréhension dans le creux de son ventre. De retour à Blenheim il y a peu, Harper n'est plus vraiment la même depuis que sa chute lui a presque fendu le crâne en deux. Elle est devenue craintive, se souvient de danser entre ces adultes qui ne cessent de la regarder avec ce petit air navré, bien trop proche de cette pitié qui lui est si abjecte. (( presque odieuse )) ' Est-tu sûre de vouloir retourner à Blenheim, Harper ?' des mots cruels qui signifient la potentielle fin d'une promesse ; Celle qu'elle avait faite à son père il y a quelques mois de ça.  Celle de sa future incapacité à tenir la barre du navire, de ses pertes récentes de mémoire qui la pousse vers un destin incertain. Dans une école prodigieuse, les crocs sont aiguisés, les yeux s’affûtent quand ils se tournent vers les plus faibles. Cependant, elle doit tenir bon. Pas pour elle, mais pour ce sourire fatigué qui l'attends, celui qui lui a toujours tout offert pour lui permettre de vivre une vie colorée.
Elle devait se montrer forte. Hier comme aujourd'hui. Forte pour les jours à venir.
Mais ces murs, ils n'arrêtent pas de l'oppresser. Harper croise les bras, se plie vers l'avant comme une branche prête à se casser en deux, les joues décolorées et les cernes creuses. Ses absences la hante, même lorsqu'elles ne viennent pas se percher sur son épaule pour picorer ses maigres souvenirs. Elle écrase alors le post-il qu'elle a en main une fois la salle de l'infirmerie dans son champs de vision, le rythme de ses pas perdant de l'allure. Dieu ce qu'elle n'avait pas envie d'y aller. Elle ne pouvait plus voir ces visages inquisiteurs, lui posant une multitudes de questions fatigantes sur son état actuel.

Alors elle tire sur la corde pour la tendre de nouveau, s'épuise une énième fois à tirer sur la porte de la salle d'examen pour se glisser dans un sillon qu'elle exècre. Et tandis qu'elle s'apprêtait à recevoir l'odeur du désinfectant à plein nez, son dégoût s'arrêta lorsqu'elle distingua une silhouette, posée un peu plus en avant. Sûrement dans l'attente, tout comme elle. Harper se confine donc dans sa veste d'uniforme tout en ne s'autorisant plus à s'avachir comme avant.

Il lui semble reconnaître ces longs cheveux violets. Pourtant ça lui reste bloqué dans la gorge, elle refuse de lui jeter un regard, comme si elle était honteuse d'être présente ici. Avançant à ses côtés, la blonde regarde droit devant elle (( ses genoux tremblent un peu )), se perd un moment dans les méandres de sa conscience avant de prendre la parole sans pouvoir se contrôler. « Je n'aime pas être ici. » Elle ponctue sa phrase d'un long silence. Elle aussi, elle a envie de pleurer. « C'est bizarre... Pas vrai ? J'ai l'impression que je devrais me sentir mieux, mais ce n'est pas le cas. A chaque fois que je reviens ici... C'est de pire en pire. »

Angoisse enfantine, elle sait qu'elle s'adresse à quelqu'un qui, normalement, devrait être étrangère à son mal être.
Peut-être avait-elle besoin de le dire
de dire qu'elle n'en pouvait plus.
Invité
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