❝ BIOGRAPHIE : Eh bien ! Maintenant vous voulez en savoir plus sur ma vie ? Je vous l’accorde, celle-ci a été plutôt mouvementée. Tout d'abord, j’ai eu la chance de naître au sein d’une famille pouvant manger a sa faim contrairement a beaucoup de frères et sœurs Ethiopiens. Grâce a cette chance j’ai pu être scolarisée dans l'école catholique de la cathédrale de Lideta à Addis-Abeba, une école de prestige se vantant d’être l’une avec le plus fort taux de réussite scolaire d’Ethiopie. Petite déjà j’étais une enfant qui attirait l’attention et mon caractère indomptable m’attirait pas mal de punitions mais étant également une très bonne élève, je pouvais en general toujours me sortir de situation délicate. J'avais alors 12 ans lorsqu'au cours d’une visite de nos sœurs d’Afrique du Sud je fût sélectionnée afin de continuer mes études avec elles. Seul les plus méritants furent choisis et ce fut une grande joie pour mes parents de nous voir partir continuer notre vie plus au sud. ( Mes sœurs Alemnesh et Beshadu faisaient parties du lot donc je ne me retrouva pas seule en terre inconnue. )

Ma vie prit un tournant pour le moins étonnant cette même année. Voyez-vous, j’aimais les voitures et appréciait suivre mon père assise sur la banquette arrière et l’imitant conduire à toute allure à travers la ville alors, lorsque nous arrivèrent a Johannesburg, je fus RA.VIE de voir le nombre de routes que la ville possédait. De plus, juste en face de notre nouvelle internat  se trouvait une école de karting. Vous imaginez bien ma joie en voyant ça. Enfin, n’ayant ni l’argent ni les parents pour m’y inscrire je décida un jour d’y entrer sans demander la permission. Mon escapade ne resta pas très longtemps secrète puisque le directeur de l’école me mit presque immédiatement la main dessus. Oh, je me souviens de ce moment et de la peur que j’avais eu lorsque ce grand monsieur m’attrapa avec sa grosse main. Mais ma peur fut de courte durée puisqu’il me demanda ce que je faisais ici ( je m'étais perdue dans la salle de réunion ) et que moi, innocente comme l’enfant que j’étais lui répondit avec le plus grand sourire que je pouvais faire -bien qu’a moitié édentée a l'époque- “ Laissez moi conduire ! Je peut conduire plus vite que tout les garçons du monde, vous verrez !”.

J’eu comme réponse un éclat de rire du monsieur qui se trouvait être Jody Scheckter en personne. Oui, oui, celui qui a débuté sa carrière a dos de taxi volé et qui était réputé pour courir ses courses comme il le souhaitait. Mais, je n’en savait rien, on ne nous apprend pas ça a l’école. Jody se présenta donc et m’invita a revenir le lendemain en passant par la porte cette fois. Chose que je fit, bien évidemment. Il me fit enfiler un casque et des protections puis après m’avoir expliquer comment fonctionnait les petites voitures me demanda de lui montrer ce que je savais faire. Je n’ai pas oser lui répondre que je n’avais jamais appris a rouler, bien sur, alors j’entra dans la machine puis fit trois fois le tour de la piste sous ses yeux ébahis. Je fut accueillie par des applaudissements a mon retour a ses côtés puis par un défi : “ Si tu arrive a gagner le prochain championnat junior, j’accepte de te prendre comme élève gratuitement et ce pendant une année !” J’accepta, et cinq mois plus tard, gagna le championnat junior d’Afrique du Sud.

Mes sœurs ainsi que les nonnes de l’école étaient ravie de me voir ainsi m'épanouir et me soutenèrent sans relâche tout le long de ces cinq mois, j’eu même droit a la présence de mes parents le jour du championnat ! C’est a la suite de celui-ci que je rencontra en personne Sir Winston.

Oh. Mais je ne vous ai pas vraiment parler de lui pour le moment, il me semble. Il s’agit du propriétaire de notre école ainsi que de l'internat où nous demeurions, c’est un homme bon et aimant qui n'avait comme but que d’aider son prochain. Il vint a ma rencontre afin de me féliciter de mon parcours autant scolaire que sportif ( qui pourtant débutait a peine ) et me proposa de financer mes cours avec mon coach ( Jody ! ) si j'acceptais de représenter son établissement sur la piste. Comme mes parents étaient là ce furent a eux que revint la décision, ils acceptèrent mais a condition que j’utilise un pseudo et non pas mon vrai nom, de peur que cela ne nous entrave trop en privé. Fatma Afrit était née et avec elle la légende de la panthère de l’asphalte.

Je resta en Afrique du Sud jusqu’a mes 14 ans puis, voyant bien que mon talent de pilote ne pouvait plus être contenu a une si basse échelle, Sir Winston me proposa de continuer a m’entrainer mais en Amérique cette fois, en Floride dans l’une de ses nombreuse villa personnelle. Encore une fois, ma famille accepta et c’est donc seule cette fois que je déménagea. La découverte de ce nouveau pays fut un nouveau challenge pour moi et c’est a force de bagarre avec les garçons de l’école et de mauvaises blagues a tout va que je réussi finalement à me faire ma place parmi les intouchables. Continuant en parallèle mes entraînements qui étaient toujours de plus haut niveaux je vivais vraiment une vie de rêve.

Puis un jour, une lettre arriva. Deux en fait puisqu’il y en avait une pour moi mais également pour Silver, le fils de Sir Winston et également mon meilleur ami. Nous nous chamaillons souvent mais étions inséparable lui et moi aussi bien a la maison que sur la piste. Eh oui, Silver aussi est un pilote ! Enfin bref, Sir Winston nous expliqua les larmes aux yeux que nous avions étés repérés par le Palais de Blenheim et que nous allions pouvoir faire parti d’une élite si nous acceptions de nous y inscrire. Comme vous avez dû le comprendre déjà, je ne suis pas très contrariante et accepta. Mais un problème se posait, Sir Winston, qui gagnait certes bien sa vie, ne pouvait malheureusement pas nous payer l’inscription a nous deux. C’était soit son fils, soit moi. Je me sacrifia donc et fût inscrite en tant qu'élève boursière et passa mes années d’études a Blenheim au sain du groupe des Olympics. Devant apprendre à balancer mes études ainsi que les championnats, je vous avouerais que ce ne fut pas de tout repos mais je réussi néanmoins a être diplômée la même année où j’obtins ma première place au grand prix Formule 1, faisant de moi la première femme à remporter cette prestigieuse course.

Soutenue a la fois par mon coach et pas Sir Winston, je parvins à garder la tête sur les épaules bien que dans le milieu de la course automobile cela n'était pas très difficile pour une femme de rester a sa place. Les constantes insultes et sifflets de mes concurrents faisaient parti de mon quotidien désormais. Ma victoire en formule 1 signa également mon départ de ma toute première écurie Williams Martini pour Ferrari. Quel prestige !

Depuis j’ai utiliser mes rentrées d’argent pour offrir a mes parents la vie luxueuse qu’ils méritent et tout en travaillant en tant que professeur de sport a Blenheim afin de rembourser mes dettes. C'est au bout de trois ans de travail acharné que je me déplaça en ville et ouvrit mon garage. Ah, je ne suis pas seule a y être revenue, c’est vrai ! Silver m’accompagne toujours afin de “garder un œil” mais je suis sûre que c’est surtout parce que le pauvre serait perdu sans moi !

C’est a peu prêt tout ce qu’il fallait savoir sur ma petite vie. J’ai encore tant a vivre et je n’attends que ça !