Astrid & Ambre

Chin-Sun plisse sa jupe avec soin, remet en place sa tresse puis vérifie que, contrairement à la personne que Chin-Sun va aller voir, rien n’a été oublié dans sa sacoche. Et tout est là, c’est parfait. Chin-Sun quitte l’appartement de Fenrir pour se rendre au Palais de Blenheim. Chin-Sun n’a jamais mit les pieds là-bas, mais il lui semble qu’il lui ait possible d’entrer. Avec un badge, ou quelque chose dans ce style là. Les frères et sœurs d’Astrid lui en avaient parlé. Quoi qu’il en soit, Chin-Sun est déterminée à accomplir sa mission. Chin-Sun va se rendre au palais et ramener à Leyna ce qu’elle avait oublié. Ce n’est pas grand-chose dans le fond, quelque chose qui pourrait attendre. Mais Chin-Sun veut rendre service ; Chin-Sun veut aider. Et Chin-Sun meurt d’envie de découvrir le palais. Après tout, tous les autres y sont, que ce soit pour étudier ou enseigner. Chin-Sun peut bien y aller pour visiter. Et dans le fond, Chin-Sun aime bien se voir comme une sorte d’héroïne, ramenant à la sœur d’Astrid l’objet indispensable pour qu’elle puisse poursuivre sa quête. C’était extrapoler beaucoup, c’est vrai. Mais Chin-Sun, tout comme Astrid, aime imaginer, décorer la réalité pour la rendre plus intéressante, plus trépidante, pour lui donner un petit côté extraordinaire. Pour autant, lorsque Chin-Sun arrive dans l’entrée du palais, il n’y a nul besoin d’user d’une quelconque imagination. Les lieux sont déjà magnifiques, et Chin-Sun reste un moment à tout observer, le nez en l’air. Un long moment. Assez pour avoir mal au cou.