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Il était assis, là, à la place habituellement occupée par un étudiant. La salle étant désormais vide du fait que la fin des cours ait sonnée il y a maintenant quinze minutes, Benjamin patientait pourtant sans discontinuer et sans se prendre la tête avec des pensées hiérarchiques superflues pour le moment. Il attendait quelqu’un. A vrai dire, même lui, en reprenant devant lui les notes qu’il avait accumulées depuis quelques semaines, se questionnait encore. Faisait-il le bon choix ? Il n’en avait encore référé à aucun collègue, avait simplement consulté les archives de l’école afin de voir si des cas similaires avaient déjà eu lieu ici avant.
La réponse était oui. Ils étaient très rares mais pas impossibles non plus. C’était de lire ces quelques mots qui avait motivé Benjamin à agir de la sorte. Il avait donc agit de son propre chef en demandant à l’élève qu’il souhaitait voir de se présenter dans cette salle de classe après la fin des cours. Le professeur de français n’avait pas précisé le pourquoi du comment il souhaitait s’entretenir avec lui et il espérait que le jeune homme ne prendrait pas personnellement cette convocation. Enfin, pas d’une mauvaise façon, en tous les cas.
Se redressant sur son assise, Benjamin étouffa un grognement de douleur. Son dos lui faisait encore parfois mal, en dépit du fait qu’il avait maintenant retiré son corset médical et que plusieurs mois s’étaient écoulés depuis l’incendie. Il devait rester prudent.
ton cœur palpite, angoisse continuelle que celle d'être convoqué, les accusations de queen s'était-elle faites entendre? pourquoi serait-ce au professeur de français de s'occuper de ça ? pourquoi lui ? pourquoi toi ? pourquoi aujourd'hui ? pourquoi ?
inquiétude incessante qui ronge, écouteurs vissés lourdement aux oreilles, la musique tape sur fort dans ton crâne qu'elle t'inflige un mal de crâne si intense que tu te voyais presque chanceler.
stress perpétuel qu'à l'idée de ne pas être parfait, tes parents en entendraient parler. te ferais-tu gronder ? allaient-ils te renvoyer chez toi dans leur détresse ? ô aaron quelque soit tes maux, pourquoi te laisser infliger de telles douleurs ? ô nick, en étant exclu tu arrêtera de courir.
à cette idée peut-être, ton cœur se relâcha et va savoir comment une certaine hâte se prit à toi. voilà un moment que tu encaissais ces courses, tu n'allais plus tenir longtemps. tu te sentais dépérir, l'anxiété qui te rongeait, tes cris que personne n'entendait,
que personne ne voulait entendre. car tout le monde se fichait bien de ton sort, nick.
tu ouvres la porte, gueule de taulard, comme à ton habitude, t'es en retard. aucun sourire, fausse fierté.
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L’œil rivé sur la montre qu’il avait à son poignet, Benjamin se demandait si, finalement, le jeune Warhol allait se présenter à la convocation. Peut-être aurait-il dû faire sonner cela moindre… formel ? Il n’en savait rien, pour dire l’exacte vérité. Il avait l’impression d’avoir ait une erreur quelque part… Mais où ?
Ce fut précisément à l’instant où il allait se plonger dans des réflexions qui n’en finiraient plus que la porte de la salle de classe s’ouvrit brusquement. Le Perrault ne sursauta pourtant pas, habitué depuis l’enfance à avoir ce genre de salutations et d’être témoin de la maltraitance sur les portes en bois. Être parmi les premiers nés d’une fratrie nombreuses pouvait parfois mener à cela, sans doute.
Quoi qu’il en soit, ce fut avec un sourire aimable que le français accueillit l’Olympic. Visiblement énervé – ce qui conforta Benjamin dans son idée qu’il n’avait peut-être pas formulé les choses comme il l’aurait fallu -, il attendait de savoir ce que le jeune enseignant lui voulait. C’était tout naturel et l’instigateur de cette entrevue ne tarda pas à délier ses lèvres. « Bonjour Nick, sois le bienvenu ici. » Il ne fallait pas qu’il se sente opprimé non plus. « J’espère que je ne perturbe pas trop tes occupations en te demandant de te présenter ici ? »
Nouveau sourire. Mais il irait droit au but. Car c’était le cœur du sujet. « Installes-toi ici, ou alors où bon te semble, cela n’a que peu d’importance en fin de compte. » Benjamin, quant à lui prit le partie de se rasseoir dans sa chaise professorale étant donné que son dos le faisait un peu souffrir. « Je vais être franc, je viens ici pour te parler de ton implication au sein des Olympic. »
comme le goût d'une douce insatisfaction qui se sent sur tes lèvres, sanguinaire soif de savoir, comme l'injustice du sentiment d'incompréhension, te laissant pauvre âme esseulée baigner dans l'inconnue, animal prudent qui grogne en reculant, tu le regardes se diriger calmement vers son bureau de maître, comme si il devait clarifier son statut être supérieur rempli de savoir, professeur d'une langue dont tout le monde se fiche, symbole de romantisme et de lyrisme.
il s'est porté garant de ton intégration, de ton implication dans un domaine dont il ne connait rien, celle de laisser perler l'effort sur la chaire, le cœur battre jusqu'à transpercer douloureusement ta poitrine, le larmes qui se confondent avec la sueur, emprisonné dans un corps qui n'est pas capable de contenir tout ce que tu ressens.
« Installes-toi ici, ou alors où bon te semble, cela n’a que peu d’importance en fin de compte. » faux choix, ordre, bien sur qu'il resterait debout comme un animal apeuré, il veut être prêt à fuir à tout moment. porte battante, ouverte, invitant à sortir.
« Je vais être franc, je viens ici pour te parler de ton implication au sein des Olympic. »
un pas en arrière, des heures de séchées, des courses ratées, des crises de colères en plein club, des abandons, du rejet, des hurlements, de la colère. passion dévorante pour la destruction, prit en flagrant délit de relâchement.
-tout se passe bien. mens-tu. je ferais plus d'effort. dis-tu comme pour rassurer le professeur qui se mêlait un peu trop de tes affaires.
abominable garnement qui ne sait se tenir, tu trépignes, tu attends les représailles, qu'on en finisse et que tu retournes continuer ton chaos sentimental, tentant vainement d'exprimer ce que tout ton être essaye de faire sortir à travers tes crises de colère. d'angoisse ? de peur ? de terreur ? de mépris.
et pendant qu'ils ne voient que d'un oeil mi-clos tout ce que tu peux dégager, comme si ils ne voulaient pas affronter la réalité, comme si ils ne se rendaient pas compte des chaînes invisible qui te lacère, qui te blesse et qui te tue, bête sauvage mise en cage pour le spectacle, tasé dès qu'il hurle de trop. mais qui sont-ils ?
allez savoir si c'était ton cœur qui battait si vite ou tes tripes mais tout en toi te disait de partir.
-si c'est tout ce que vous vouliez savoir, je m'en vais. je dois ... courir.
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Pas un seul instant il n’avait songé que ses mots puissent être si mal interprétés. Mais visiblement, le jeune homme qu’était Nick avait été blessé par son élocution et très sincèrement, Benjamin s’en voulait. Il n’avait pas l’habitude de s’égarer sur le choix des constructions de sa phrasée. Il n’avait même jamais un jour douté qu’il puisse ne plus parvenir à se faire comprendre d’autrui, pour dire vrai. Cette pensée lui noua la gorge. Il sentit un frisson désagréable le parcourir, réveiller alors sa douleur, devenue subitement encore plus présente qu’elle ne l’avait été jusqu’à alors. Elle rugissait sous son derme.
Mais le Perrault n’en teint pas cas. Puisqu’en réalité, c’était lui et lui seul qui avait déclenché ce désastre, il voulut immédiatement arranger le tir. Nick s’en allait ; avant même qu’ils n’aient réellement eut le temps de se parler avec honnêteté. D’un bond, le professeur se redressa de sa chaise, tâchant d’ignorer ses maux. Puis, descendant de son estrade dédiée, il voulut interpeller son invité – puisque c’était ainsi qu’il considérait le convoqué. « Attends ! Nick ! Il n’était pas question de ça, bien au contraire ! Je- »
Mais il ne put finir sa phrase. La chute, la chute vint avec ses serres pour mieux lui broyer les os, pour mieux raviver la flamme de ses douleurs et de ses craintes. Benjamin avait misérablement perdu l’équilibre entre deux table, renversant une chaise innocente dans sa débâcle. Et maintenant, le voici à terre, le grand poète, le grand auteur. A terre avec ses espoirs et ses espérances. Il n’y a bien que son avant-bras pour le soutenir, mais il ne peut rien contre les tremblements qui agitent son corps par soubresauts. Il a mal. Et il le ressent à bien des niveaux ; cette aigreur se diffuse sans mal entre ses chairs et son cerveau. Il se sent minable professeur.
voleur, tu partais sans rien dire, comme si ta fuite t'empêchera de mentir, comme si rien chez toi ne voulait écouter ses lyres et tu te laissais presque aller dans la mélancolie du temps des plaisirs.
soudain, la voix du professeur retentit, comme un éternel sermon qui s'abat sur toi. puis qui suit très vite, les fracas, brouhaha grotesque, crissement de chaise et bruit sourd, lourd, et tu cours, pour le rejoindre, témoin de sa scène pitoyable, au sol tremblant presque.
il souffrait, ça se voyait, allez savoir si il ne souffrait que de la chute ou cela était un mal plus profond, tu ne réfléchissais hélas pas aussi loin, concentré sur la situation.
- eh bah, vous avez oublié comment on marche ?
disais-tu, athlète, dégageant la chaise afin de lui faire de l'espace et l'aidant silencieusement à se relever. pauvre adulte un peu paumé qui souhaitait juste travailler. et pauvre enfant inconscient des efforts qu'il fait.
- vous allez bien ? rien d'casser ? vous voulez aller à l'infirmerie ?
tu posais à la suite, sans respirer, laissant presque témoigner une inquiétude, gentillé garnement émergeant.
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Il avait déjà le venin de l’amertume pour venir lécher ses plaies, raviver la douleur ; mais maintenant c’est aussi la honte, légère mais bien présente, qui s’installe sans ménagement dans cette maudite situation. La gorge du professeur se serre sous la gêne ressentie. Il n’a jamais aimé être assisté. Ce n’est pas dans sa nature que de pouvoir facilement accepter ce genre de chose. Que ce soit dans son cercle privé ou en professionnel, il estime ne pas devoir se reposer sur les autres. Il en fait toujours trop.
Il ne veut pas être ce poids aux chevilles d’autrui. Il veut être celui qui aide, pas celui qui entraîne vers le fond. En réalité il mélange tout.
Parvenant à faire un peu le tri dans son esprit, le Perrault se laisse être relevé par Nick, et prend ensuite appui sur l’une des tables dans son dos. Il s’y assied, sans trop de regret. Il faut comme il le peut, voilà tout. Puis il inspire, expire, pour oublier son mal, sa douleur. Ce n’est pas le moment, il y a bien plus important.
Sa main se porte ensuite sur l’épaule du jeune homme, dont il confronte le regard. Argile contre argile, peut-être qu’ainsi ils parviendront à se comprendre ? Peut-être. Benjamin le souhaite terriblement. « Excuses-moi si je t’ai fait songer à des inepties à l’instant. » Il s’arrête, reprend. « Rien à voir avec ton comportement, Nick, bien au contraire. » Pause. Retour à la phrasée.
« En réalité si je t’ai demandé de venir, c’est pour te demander si la perspective de devenir un Shakespeare pourrait t’intéresser. » Il lançait les dés d’un destin qui n’était pas le sien ; mais sur lequel il se sentait serein d’influer.
un moment de confusion, regard vide, charogne qui jouit enfin, liberté donnée à contre-coeur.
gamin meurtri a des soupçons, un pas en arrière comme une agression arme blanche et invisible des mots qui percutent.
qui vous tuent et vous ressuscitent, il t'a fallu ivre mille fois avant de comprendre. il t'a fallu mourir une fois pour apprendre.
éclat de lumière dans un trou noir, des chants, des lyres, des poésies, des nymphes hantent ton pauvre esprit, comme celles d'un homme de lettres.
chassées par la sueur puérile et sauvage par les idées noires qui te font rage. comme cet enfant qui souffre à tout âge, une main qui t'aide à ne pas faire naufrage.
mal de mer, de terre mal-être qui te ronge, les soupçons, tu te protèges.
tu chasses sa main bienveillante de ton épaule saillante, comme des larmes qui remontent, comme un démon qui t'enfonce.
colère jaillissante, volcan furax et dans tes très qui se prononce, et dans votre parallaxe
une honte qui vous sépare.
- qu'est-ce qui vous fait croire que j'veux rejoindre ces tocard ?!
tu posais à la suite, sans respirer, laissant presque témoigner une inquiétude, gentillé garnement émergeant.
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Il est le premier surprit lorsque l’étudiant se libère de son approche. Benjamin ouvre grand les yeux, essaie de comprendre où est-ce qu’il a bien pu faire une erreur. En soit, il comprenait parfaitement la légitime réaction de ce jeune homme. Après tout, si le professeur de français avait pensé bien faire, peut-être était-il simplement à côté de la plaque ? Il n’était pas apte à lire trop en profondeur entre les lignes de l’esprit d’autrui ; non.
Le Perrault savaient appliquer les mots, leurs donner une envolées lyriques et une beauté graphique et sonore de toute majesté. Mais cela ne s’appliquait que pour les mots qui étaient clairement explicités. Ceux conservés, dans l’obscurité de l’esprit, lui était inédits, inaccessibles. Même pour lui.
Et pourtant, il ne veut pas abandonner, pas maintenant. Il aurait pu, face à l’apparente agressivité de Nick. Mais non. Il veut au moins aller au bout de son dessein. Le choix reviendrait au principal concerné, après tout. Que risquait-il à s’exprimer, donc ? Peu de choses.
« Eh bien… Tu as raison, rien ne me le fait dire. » Explicitement, du mois. Mais Benjamin désigne alors une copie qui trône sur son bureau, comme un Roi solitaire sur son siège de bois clair. « Mais tu as beaucoup de talent. Que ce soit dans ma matière ou dans les autres cours littéraire, je peux dire sans trop me tromper que tu es très doué pour ça, Nick. Vraiment. » Il y croyait. Sincèrement. Et il voulait que le jeune homme, à défaut de rejoindre ses arguments, ne crache pas sur son talent.
et tu laisse un silence, une réflexion qui te guide toi seul vers ta propre perfection, comme une idée farfelue qui te traverse, comme un flash qui te montre. passion débordante, comme un artiste on complimente ton art,
silence irréfléchi du rêveur perdu, une idée qui t'empoigne comme un rêve inconnu qui sommeille en toi. comme une idée illégale jamais pensée n'a d'égal.
et des chaînes qui se brise, un garot qu'on relâche, le sang qui déverse dans un salé transparant, tu te met à pleurer.
et tu pleures, nick, comme tu n'as jamais pleurer, as-tu seulement un jour déjà laisser tes sentiments se déverser. et dans la panique, nick, tu te laisses pleurer, chialer, enfant qu'on essaye de consoler.
brisé par tes tourments, le voilà. chevalier servant c'est tes démons qu'il bat.
- F-FOUTEZ MOI LA PAIX.
que tu adorerais nick, mais dans la panique, comme si les mots ne voulaient pas sortir, comme si tu savais que c'était une mauvaise idée. et sans aucune réflexion, t'attrape ta tignasse, comme une empreinte de folie tu frottes ton crâne, et tu saisis dans un élan de courage.
tu brises ton mur, d'un coup de semelle. tu détruis tout ce qui t'empêche de parler, de chanter, de pleurer.
tu t'es détruit, nick, mais sans risque.
tu murmures dans tes derniers sanglots.
oh pauvre nick, papillon clamser, ailes brisées, cendre volée, écrasée. renaît de sa fragilité.
- s'il vous plait, j'adorerai.
s'il vous plait, il veut être quitter les olympics.
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Benjamin fut le premier surpris par la réaction qui s’avérait être excessivement violente du jeune homme. Finalement, cette simple question d’orientation paraissait dissimuler un mal encore plus profond, plus insidieux. Plus venimeux, aussi. Benjamin en prenait douloureusement conscience avec une violence inouïe. Sa gorge se serra en voyant que le Warhol s’agrippait à sa propre crinière, comme un ultime appel au secours après un aboiement de sommation.
Le français ne se figurait pas à quel point il pouvait être douloureux de ne pas se sentir à l’aise dans sa filière d’étude, de se forcer toujours plus à aller de l’avant alors que le but de notre existence, ou, tout du moins, qui semble l’être, nous échappe totalement, ne nous intéresse pas. Lui avait toujours été à l’aise au sein des Shakespeare, il s’y était encore plus épanoui après les sélections et n’avait jamais senti un doute sur ses épaules. Raffermit sur ses positions, le jeune professeur vint donc poser une main qui se voulait rassurante, sur l’épaule de l’étudiant. Il voulait lui témoigner son soutien, en priorité. Et surtout qu’il n’était pas seul.
« Ca va aller, Nick, calmes-toi, je suis là pour t’aider. » Lui dit-il alors. Il avait l’impression d’avoir un genre de petit frère devant lui. Il souhaitait donc agir en conséquence. « Je vais en parler à la direction dès demain si tu le souhaites. De là… Penses-tu que tu seras disponible pour que l’on en parle avec le directeur et peut-être… tes parents ? Je tâcherai de les convaincre. Ils doivent être tenus au courant mais si tu le souhaites, l’échange peut avoir lieu par Skype ou autre. Tu n’auras pas besoin de les confronter si cela est trop dur pour toi. Je serais là pour t’épauler. Je prends la responsabilité de tout ça, je te le jure, Nick. » Il n’était pas seul. Il fallait qu’il le comprenne.