Sursaut, sueur et coeur qui palpite. Le coeur au bord des lèvres, le cri encore coincé dans la gorge.
→ Putain
Le juron passe tes lèvres dans un français rageur, mais chuchoté. Tu ne veux pas réveiller tes colocataires pour une énième crise d’angoisse provoqué par un cauchemar à la con. Tu refuses qu’ils te voient dans cet état pitoyable.
Tu refuses, mais ta respiration, elle, ne se calme pas. Pas plus que ton poul ne ralentit. Les pensées continuent à traverser ton esprit sans relâche et les larmes que tu retiens sont prêtes à déborder dès que tu céderas. Hors de question.
Alors tu fais ce que tu fais toujours dans ces situations, depuis que tu as compris qu’étouffer tes sanglots dans un oreiller et enfoncer tes ongles dans la paume de tes mains ne règle pas le problème. Tu vas demander de l’aide.
Sortant de ta chambre le plus silencieusement possible, tu laisses tes pas te porter vers la chambre d’une des rares personnes avec qui tu as abandonné l’idée de paraître aussi fabuleux.se de jour comme de nuit. Tim t’as subi.e trop souvent dans cet état pour s’étonner de te voir arriver les yeux pleins d’angoisses sur le pas de sa porte. Tim est fabuleux à ta place quand tu es trop faible pour l’être.
Alors arrivé.e devant sa porte, tu toques à la porte tellement doucement qu’on pourrait croire que tu viens y gratter comme un chiot délaissé. Et tu chuchotes derrière, espérant qu’il t’entende. Sans réveiller le reste de ses colocataires.
→ Tim ? Timimimimimi ? T’es là ?
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Tim somnole. Il ne dort pas vraiment, pas encore, mais il ne se sent même plus partir. Dans quelques minutes, il sera complètement k-o.
Puis il entend un bruit. Un son à peine perceptible vraiment, mais dans ce silence peuplé que de respiration, ça suffit à le déranger. Et ça recommence, il se sent tiré de plus en plus hors du sommeil jusqu'à ouvrir les yeux à contrecœur. C'est a la porte. Groggy et instinct de survie non-existant, il se lève lentement, attrapant distraitement son peignoir en soie par réflexe inconscient et faisant de son mieux pour ne pas réveiller Faithou qui elle est déjà au pays des rêves au pied de son lit. Il ouvre en baillant, s'attendant presque à voir Roméo en pleine balade nocturne, mais non, à la place, c'est un.e petit.e blond.e qui l'accueille et Tim doit les regarder de haut en bas, notant le short et le haut coloré, avant de comprendre ce qu'il ce passe.
« Lys.. ? » Il chuchote, mais sa voix est quand même forte, il n'a jamais su être discret, alors il sort dans le couloir et ferme la porte pour ne pas risquer de réveiller les autres. L'invité.e a les yeux mouillé et le brun ressent l’inquiétude chasser sa fatigue. « Ça ne va pas ? Cauchemars ? »
La porte s'ouvre après quelques minutes et c'est un Tim à peine sorti du sommeil qui te fait face. En l'observant chuchoter ton nom, les yeux encore endormis - à peine ouverts - la culpabilité viens s'ajouter au reste des émotions tourbillonnant en toi et tu déglutis légèrement.
Eh. Trop tard pour répondre d'un "ouais non rien ça va", il est déjà levé de toute manière, sorti de sa chambre et tout. Et puis. Tu en as vraiment besoin. On ne dirait pas comme ça, vu les airs que tu te donnes, mais tu n'es pas vraiment du genre à aller réveiller les gens au milieu de la nuit sans aucune raison valable. Alors quand ton ami te demande si tu as fait des cauchemars, tu hoches la tête, en même temps que tu ne hausses les épaules.
→ Hm. Oui. Fin. Angoisse ? Impossible de me rendormir ...
Tu danses un peu d'un pied sur l'autre, légèrement mal à l'aise. Tu te sens clairement égoïste à venir déranger un ami à une heure pareille, parce que toi tu n'arrives pas à sombrer dans les bras de Morphée.
→ Désolé de te déranger. L'habitude, ahah.
T'aimes pas être faible comme ça, exposé·e. Alors t'as tendance à retourner toujours auprès des mêmes personnes. Et au beau milieu de la nuit, quand l'anxiété surpasse le sommeil, cette personne, c'est Tim.
→ Si t'es fatigué tu peux retourner dormir ! Au pire je squatterais juste. Pour pas être seul·e.
Parce que parfois, rien qu'une présence suffit.
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Il l'écoute calmement, frottant ses yeux pour voir moins flou, il ne note même pas l'excuse, trop habitué à cette facette insoupçonnée de la personnalité de Lys. Il réfléchit un moment, à retourner dormir, avec lea blond.e squattant son lit, comme c'est déjà arrivé, mais... Mais il a l'impression que ça ne suffirait pas cette fois.
Tim n'est pas quelqu'un qui parle beaucoup, il ne sait pas murmurer ces quelques mots doux qui chassent les mauvais rêves comme la berceuse d'un enfant. Alors il cherche autre chose. Il pose un doigt sur ses lèvres, indiquant à Lysou de rester silencieux.se, et il retourne dans sa chambre en essayant de faire le moins de bruit possible. Il y attrape une écharpe et un gilet long en cachemire, et ressort aussitôt.
« Tiens. » Il pose le haut sur les épaules de son.sa préfet.e, avant de lui entourer le coup du cache-nez. Les manches sont trop grandes pour lui, et la taille trop large, mais peu importe.
« Allez, suis-moi. On sort. Fait gaffe à McClusky. » Ce n'est pas le moment de se faire attraper.
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Après quelques secondes, Tim pose un doigts sur ses propres lèvres, t'intimant le silence et tu obtempères en l'observant retourner dans sa chambre. Tu restes sagement sur le pas de la porte - n'ayant pas été invité·e à rentrer à sa suite et sachant te montrer poli·e quand tu veux - attendant sagement le retour de ton ami. Tim n'est pas vraiment du genre à te planter là pour retourner dormir, te dire que tu l'emmerdes encore, pourquoi pas, mais pas comme ça. De toute manière personne ne fera ça, le risque que tu tambourines à la porte pour obtenir gain de cause existant tout de même - bien qu'il soit franchement faible lorsque tu es dans cet état.
Le brun revient, te colle un pull sur les épaules - damn, c'est doux - et une écharpe autour du cou, dans laquelle tu souris légèrement. C'est que tu as des proches attentionnés tout de même. Et puis il t'embarques à sa suite, t'intimant de faire attention à votre cher Sony national et tu lui emboîtes le pas sans te faire prier, bien trop satisfait·e de cet échappatoire provisoire à tes pensées noires.
"J'aimerais autant pas qu'on se fasse renvoyer au lit à coup de pieds au cul, oui."
Vous faites assez tourner le sus-nommé en bourrique comme ça en temps normal, pour une fois que vos vadrouilles sont innocentes, autant ne pas se faire chopper. Sony n'est pas un tyran, mais tu doutes qu'un cauchemars soit une excuse suffisante pour une entorse au règlement à ses yeux. Aux vôtres oui puisque vous voilà en chemin pour votre cher cave. Pas l'escapade la plus innovante qui soit, mais le lieu familier est rassurant. La compagnie familière est rassurante. Sans compter l'accueil fluffy au niveau de tes jambes. Aw. Chatons.
"J'devrais en prendre un comme peluche."
C'est un être vivant Lys ...
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