Il est toujours étrange de voir quelqu’un se promener au milieu de la forêt un peu avant, le coucher du soleil ; pour cause, il est dur d’expliquer le pourquoi du comment de la présence de ce même quelqu’un dans cette forêt. Personne ne s’attend à voir la bouille de Connor dans cet endroit. Disons plutôt que la nature -un poil trop éblouissante, du faux-blond n’allait aucunement à celle plus creepy d’une forêt nocturne. Mais tout cela avait une explication bien rationnelle. (sisi, je vous jure.) Déjà, il fallait savoir qu’on était un week-end. Un Samedi pour être exact ; Et sa capacité à disparaître par magie après le déjeuner n’était pas une rumeur.
Donc, retraçons. Connor de Péval était maintenant dehors, porté disparu et vagabondait les rues de la ville après avoir contacté ses copains de dehors. (Parce qu’il faut notamment noter la différence entre ceux de dedans et ceux de dehors.) Et c’est seulement ici que les choses deviennent bizarres. Ce moment où il reçoit un message lui demandant de les rejoindre dans la forêt. Ses amis n’étaient sûrement pas les personnes les plus rassurantes de l’univers, mais il n’était pas non plus le genre de personne à paranoïer (ce mot n’existe pas, mais on va faire genre il existe.), sur tout. C’était sûrement un de leurs délires de gens bourrés à la bière. (oui à 15h, normal.) Et lui, il aimait bien ces conneries, parce qu’il finissait toujours gagnant dans l’histoire.

Donc il les rejoint, sans trop poser des questions. Ayant un assez bon sens de l’orientation, ce n’est pas les arbres qui se ressemblent ou encore les sentiers en diagonal qui lui posaient problème. Non, c’était plus simple. La marche. Il détestait ça. Arrivé au lieu de rencontre, on aurait pu croire que tout serait réglé ; peut-être, si les petits cons comme une poignet de porte qui lui servaient d’amis avaient indiqué le bon endroit, ou alors. « HEY WE PRANKED YOU. » « well, allez vous faire prendre par une aubergine dansante. » Parce que tout le monde sait que les fruits, c’est dangereux. Mais qu’un fruit qui danse, ça l’est deux fois, plus.
Donc, retraçons une deuxième fois. Connor de Péval était maintenant, en pleine forêt et en pleine réflexion intense sur comment torturer les deux choses qui lui servaient de compagnons. Il n’avait même pas pris son masque. Il se sentait très peu à l’aise, à l’instant précis. Il ne lui restait plus qu’à tourner les talons, ne trouvant plus aucune utilité à rester ici ; à part, peut-être attiser son âme caché de serial killer. Il faut le comprendre ; il y avait bien trop de petites bestioles, dans cet endroit dont un écureuil très adorable qui le narguait d’au dessus un arbre. Oh.
Il le narguait. Esprit enfantin ou juste envie passagère, il donna un coup de pied à l’arbre, déversant toute sa rage sur l’innocent. Monsieur l’écureuil ne tombait toujours pas. Et que faire quand ce qu’on veut ne venait pas à nous ? On part le chercher. N’étant pas très bon escaladeur, il se prit le sol trois fois d’affilés, avant de finalement atteindre son objectif. Alors là, il n’allait pas fuir. Rapidité d’un ninja, furtivité d’un assassin, ses heures de gameplay à AC avaient payé. Il tenait finalement la hideuse petite créature dans ses mains.  

Perché en haut d’un arbre, maintenant donner des explications seraient d’autant plus compliqués, la bonne chose, c’est qu’il avait une belle vue par ici ; une très belle vue sur ... Quelqu’un qui arrivait ? Oh no, la défense des animaux l’avait déjà localisé. Il devait fuir. Quoique. Non, c’était absurde. L’agence de sauvegarde de la faune et la flore ne demandèrent pas à une jeune demoiselle de venir le capturer. Une demoiselle ? Oh. D’un peu plus près et il reconnaitrait presque ce  visage.
Attends.
Ecureuil ? Qu’est-ce que tu fais ?

Fuck la gravité.

Spoiler:

Arrivé du ciel tel un messi, pour délivrer un message d’amour et de paix sur le monde, et occasionnellement entendre ses fesses craquer au contact du sol. Tu parles d’une journée. L’écureuil toujours en main, il évita de le faire exploser à la façon d’une canette de coca. De toute façon, il était trop fixé sur la petite qui arrivait pour se soucier du reste. Hey, look who !
Miss I bitch over everything. Aha ... Il l’aimait tellement cette fille.
» euh... what... mais qu'est-ce tu fous...
Euh. Il vole ? Non, c’était pas assez correct comme explication. De toute façon, le mieux, c’était l’honnêteté.
» Il était coincé dans la branche, donc ... J’ai essayé de l’aider, mais je suis pas très bon escaladeur aha.

Il indiqua l’écureuil d’un signe de la main avant de le relâcher dans la nature. Il se vengera, un jour. Il se VENGERA. (Insérez un rire démoniaque) D’ici là, il lâcha un petit rire nerveux avant de se relever ... et de se reprendre le sol, quelques secondes après.
» Oh ...
Connor osa finalement détourner le regard pour fixer sa jambe. Elle allait bien, elle allait parfaitement bien pour une chute pareille.
» Je crois que j’ai une entorse à la cheville.
Mais il n’aimait pas marcher et les yeux rouges, le visage embarrassé, ça le connaissait. Son regard se reposa sur Lilas. Elle devait bien comprendre les sous-entendu, non?

» et donc ?

Tellement de gentillesse venant de cette gracieuse et belle créature qu’est Lilas. Connor était déjà enivré par son parfum, friand de ses manières et affreusement tenté de voir si son sang avait la même couleur que son prénom. C’est une curiosité comme une autre, ma foi. Lilas était donc plus stupide que ce qu’il pensait ; ou alors, elle jouait le rôle de la demoiselle un peu cui-cui, un peu coin-coin. Or, le faux-blond enterrait les oiseaux et raffolait du foie de canard. Bref, il n’aimait pas la Chevalier. Comme il trouvait que ce nom lui allait trop bien ; avec un peu de chance, elle finirait décapité comme tous ses confrères.
Mais voyons, restons poli et courtois.
» Et bien ... Je ne peux pas me lever ?
Une réponse évidente pour une question à la réponse évidente. Il avait donc trouvé un rival pour Timmy. Il avait hâte de lui annoncer la bonne nouvelle !
» Donc, je ne peux pas partir de cette forêt. C’est un peu absurde, sachant que je connais où est la sortie, aha.
Bon, ce n’est pas comme si Lilas était forcément perdue, si ça se trouve, elle était là pour chasser de l’écureuil aussi et ils auraient pu devenir les meilleurs amis du monde. Ah oui, tiens.

» Pourquoi es-tu là, en fait ?
Allez, Connor. On cligne des yeux et on la regarde, tout innocemment, en attendant sagement une réponse.