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dealeur de poésie (++) I N D R A
Invité
Jeu 29 Juin - 15:37
Anonymous
Une tête brune. Une chevelure d'ébène sur un corps de chocolat noir. Au milieu de la cour intérieure. Oui, en théorie, cela devrait se trouver facilement. Surtout que King est juste un géant fil de fer, alors je ne devrais avoir aucune difficulté, en théorie. Les clichés sont dans ma pochette, sous mon bras, et j'avance, le regard rêveur et la tête remplie d'images, de sons ; et la chaleur continue de me caresser, et un fragment de mon esprit est resté là-bas. Après chaque voyage je me fais rêveuse, songeuse, absente ; j'aimerai vivre dans un autre univers, là où la réalité semble tangible et le monde concret. Rien n'est plus absurde que la morosité du quotidien quand l'on rentre d'un périple grisant au cœur de l'imaginaire. Un imaginaire que l'Inde a si joliment abreuvé, de ses jolies teintes et de ses tristes ombres. De sa poésie.
J'espère que ces clichés plairont à leur destinataire. Je n'ai pas pour habitude de mitrailler les paysages pour être honnête. Les ruines, les lieux saints, à la limite. Mais des clichés presque "publicitaires", non. Je peux faire des trucs sympas, mais c'est pas vraiment mon délire.
Il y a certes de très beaux clichés de monuments, mais je sais juste pas vraiment faire. Ou si, mais ils ne me conviendront jamais assez, je les trouverai fade quoiqu'il arrive. Donc ces photos là ne sont nullement pour mon plaisir personnel (enfin si un peu) ni pour une exposition quelconque ; ce n'est pas un travail artistique, c'est un service... quoi, humain ?
Ce qui ne m'empêche pas de désirer qu'ils plaisent à leur destinataire, évidemment.

J'arrive finalement en vue de la cours intérieure, survole les environs du regard, et me mets à m'y déplacer joyeusement. Indra est plutôt du genre ponctuel et respectueux et tout, je pensais qu'il serait là avant moi ; il a dû faire un truc, être retardé. Enfin après, je lui avais donné une marge d'une heure, je vais pas râler parce qu'il n'est pas là. Puis - oh ! Là ! Une maman oiseau (je sais pas c'est quoi je dois avouer pas m'y intéresser) a fait son nid... Il a dû tomber vu où il se situe. Je n'ai pas vraiment l'intention d'approcher, mais... Un œuf s'ouvre.
Un œuf s'ouvre.
C'est un réflexe ; j'empoigne mon appareil, pose la pochette par terre et m'accroupit très lentement. Le reste du monde disparaît à cet instant précis ; la naissance. Ce moment où la vie se forme, où la vie se montre aux premiers rayons, où elle s'approche de sa jumelle mélancolique. Peut-être cet oisillon ne vivra-t-il qu'un instant bref et éphémère ; mais je veux le faire exister pour l'éternité, cet instant où le monde a vu apparaître un peu d'innocence, là, dans l'ombre des buissons, comme seul, comme oublié.
Boîtier en main, je l'approche de mon visage, ferme un œil ; oublis que j'attendais quelqu'un.
Invité
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Indra H. King
Ven 28 Juil - 9:49
Indra H. King
Citoyen Fosterhampton
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titania&indra
L’échange de message avait eu lieu il y avait un moment maintenant.
Indra s’était échappé de sa chambre dans une tenue qui lui aurait valu une remarque désapprobatrice de la part de sa mère, sans nul doute. Mais celle-ci n’était présente pour rectifier ses écarts, aussi boucles d’oreilles, brassard en or et débardeur blanc étaient-ils restés à leur place.
Non pas qu’Indra ne faisait pas attention à lui. Loin de là.
Il avait simplement une inclination pour les modes de son pays natal.
Quoi qu’il en soit, il s’était échappé, portable en main, pour aller retrouver Titania. Le rendez-vous avait été fixé dans la cour intérieure, et il semblait à Indra qu’il ne lui serait pas difficile de retrouver la jeune femme.
Ses cheveux blancs sur sa peau mâte étaient reconnaissable.
Pourtant, il avait été surprit de ne pas la trouver tout de suite, et il lui avait fallut quelques minutes de recherche avant que son œil n’accroche la photographe.
Son attention porté sur le sol, son appareil collé contre son visage.
Indra s’était rapproché, quelque peu curieux de connaitre ce qui avait attrapé ainsi l’intérêt de Titania. Elle ne l’avait pas vu ou entendu arriver, du moins était-ce l’impression qu’il eut, et Indra se doutait quelque part que ce soit le cas. Il avait cru remarquer qu’une fois dernière son objectif, la photographe n’avait plus d’autre chose en tête que son sujet.
Alors Indra s’était tenu en arrière, sans la déranger. Il avait observer, bien qu’il ne puisse pas voir grand-chose, sans un mot.
Du temps à perdre, il en avait.
Quand elle sortit enfin de sa séance, visiblement improvisée, il fit doucement savoir sa présence.
- Bon retour à Blenheim, Headland. Tu as passé un bon voyage ?
Indra H. King
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Invité
Ven 17 Nov - 16:49
Anonymous
Absorbée par cette naissance à l'ombre du monde, je ne remarque pas immédiatement la présence de celui que j'étais venue rencontrer ; en fait, j'oublie carrément que j'étais venue rencontrer quelqu'un. Je capture son existence nouvelle dans mon boîtier, prends un, deux clichés. Même une fois l'appareil doucement baissée, je me laisse émerveiller par cette petite créature aussi répugnante qu'adorable, galérer à sortir de sa coquille, se débattre déjà avec son existence futile, son corps trop limité. Je l'observe doucement, puis songe à mon voyeurisme ; mais c'est plus fort que moi, je suis fascinée. Ce qui me ramène à la réalité ? Celui que je devais rencontrer.
Je sens une présence derrière moi ; depuis combien de temps est-il là ? Je tourne la tête en entendant sa voix, toujours aussi agréable et d'une douceur dans la façon de m'interpeller.
– Bon retour à Blenheim, Headland. Tu as passé un bon voyage ?
Je me redresse enfin pour m'approcher de lui, resté à bonne distance.
– King ! Je suis désolée, je ne t'avais pas entendu, je me suis laissée complètement absorbée...
Je désigne d'un geste vague le nid, mais m'empêche d'y focaliser mon attention, ce ne serait pas très poli.
– Pour ce qui est du voyage, oui, il était fantastique. J'en ai pas tiré grand chose d'autres que quelques souvenirs et ça, cependant.
Je soulève la pochette pour lui indiquer ce que je désigne comme "ça" et affiche un sourire. Puis je lui tends carrément la pochette, attendant qu'il s'en saisisse. Une fois chose faite, je croise les bras, histoire d'en faire quelque chose, j'me sens un peu ballotte.
– Tes photos. Tu me dis si elles te plaisent évidemment... J'ai masse mitraillé, t'as de quoi faire !
Bien que je sois un peu curieuse de savoir pourquoi il n'y va pas lui-même, je reste silencieuse. Ce n'est pas la première fois que je photographie l'Inde pour Indra, mais je n'ai jamais cherché à savoir pourquoi cela l'intéressait tant, ni pourquoi lui-même ne s'y rendait pas dans ce cas. On a tous nos secrets, moi la première, des choses que l'on a pas envie de dévoiler. Son jardin secret.
Invité
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Indra H. King
Ven 26 Jan - 9:57
Indra H. King
Citoyen Fosterhampton
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titania&indra
Enfin, elle remarqua Indra.
Leurs regards se croisèrent un instant avant qu’elle ne se redresse, s’élevant à sa hauteur, ou presque.
- King ! Je suis désolée, je ne t'avais pas entendu, je me suis laissée complètement absorbée...
Avec curiosité, Indra se penché légèrement pour pouvoir enfin apercevoir ce qui semblait avoir tant absorbé l’attention de la photographe.
Un nid. Une coquille brisée. Un oisillon particulièrement laid.
Il pouvait deviner ce qui s’était peut-être passé.
Indra se redressa, sa curiosité rassasiée.
- Pour ce qui est du voyage, oui, il était fantastique. J'en ai pas tiré grand chose d'autres que quelques souvenirs et ça, cependant.
Elle souleva une pochette en prononçant le « ça », et un instant plus tard celle-ci se trouvait dans les mains d’Indra.
Lourde. Lourde du papier glacé des photographies.
Un léger sourire pinça ses lèvres. Il savait, et il n’en n’aurait jamais assez.
- Tes photos. Tu me dis si elles te plaisent évidemment... J'ai masse mitraillé, t'as de quoi faire !
Ses mains s’agitaient sur la pochette, entre fébrilité et mécanisme, l’ouvraient, en saisissaient quelques unes.
Indra ne s’en lassait pas, jamais.
Il découvrait à travers ces images le pays dans lequel il était né, mais qu’il ne connaissait pourtant pas. Ses paysages, ses couleurs, ses croyances.
Et ça faisait pulser quelque chose en lui.
- De ce que je vois, elles sont aussi magnifiques que d’habitude. Merci Headland.
Ses yeux voyageaient d’une photo à une autre.
Ses yeux voyageaient. Tout simplement.
- Il faudra que j’y aille un jour par moi-même…
Indra murmura.
Un projet fantasmé. Un rêve fou, rendu fou uniquement par les limites qu’il s’imposait lui-même.
Mais cela changerai.
Indra arracha son regard de son pays natal pour le reposer sur la jeune femme.
- Pas de nouvelles recrues pour le palais alors ?
Indra H. King
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