«run for your life» + thistle

un hurlement.
lilas sursaute, lilas ouvre violemment la porte ; lilas se prend la fumée dans la gueule. lilas comprend rien à sa vie ; il fait chaud, la fumée est assez épaisse... est-ce que ça brûle ? lilas baisse les yeux sur le sol, avale difficilement sa salive, lilas panique. « au feu ! » les gens ont sans doute capté oui.
lilas ne réfléchit pas ; lilas veut sauver sa peau. comme quoi lilas peut vraiment crever à n'importe quel instant, youpi ! lilas court vers le bout du couloir.

Tout s'étais déroulé trop vite pour qu'Etoile ne puisse réagir correctement. Elle avait sentie une forte odeur de brûlé s'engouffrer par la climatisation de sa chambre et l'instant d'après la fumée avait remplie la pièce, l'alarme avait commencée a retentir depuis quelques secondes et plusieurs cris d'effrois se faisaient entendre dans les couloirs.

Elle fut prise d'une forte quinte de toux, c'est ce qui la fit ramenée au moment présent. Elle paniquait, elle avait peur. Elle tournait en rond, ne sachant vraiment quoi faire, il était hors de question d'abandonner toute ses affaires ici, est-ce que ses colocataires allaient bien, y avait t-il des blessés ? De grosses larmes roulaient sur ses joues et lui brûlaient les yeux. La jeune française essaya néanmoins de reprendre son calme, choque qu'elle réussi a faire après s'être giflée deux fois. Elle vérifia la chambre afin de s'assurer que ni Pavla ni Kendra n’étaient présentes puis attrapa un sac qu'elle remplie de bouteilles d'eau qui sortaient du frigos, de gâteaux secs et d'autres objets qu'elle ne voulait pas abandonner puis sortie finalement de sa chambre.

Bien que le tout n'ai prit que quelques secondes, elle avait l'impression que cela faisait des heures que l'alarme avait commencée a résonner.
La scène qui s'offrait a elle dans les couloirs n’était pas des plus plaisante, tout le monde criait et courrait dans tout les sens, certaines pleuraient, d'autres non. Elle regarda a droite puis a gauche et remarqua que les flammes avaient déjà commencées a avancer dans la partie la plus éloignée des dortoirs. Etoile n'étais pas une héroïne ni même courageuse en premier lieux mais Etoile avait la chance d'avoir une certaines présence d'esprit que certains n'avaient pas. Elle décida d'offrir son aide aux plus perdus tout en rassurant les plus paniqués, indiquant a voix haute les démarches a suivre que visiblement beaucoup avaient oubliés. Son cœur battait la chamade mais elle faisait tout son possible pour paraître calme, perdre son sang froid n'arrangerait pas les choses.

C'était l'apocalypse. Bon ok, j'exagère un peu. Mais, le feu, les cries tout ça.

Un peu plus tôt, Tim s'était traîné au dortoir en essayant d'oublier la scène désastreusement gênante de la photo avec Lily. Pour ça, il avait décidé de dormir, avec un peu de chance crever. Ou alors il foutrait le feu au bâtiment et hop, plus de preuve ! S'il savait...

Mais son sommeil avait été perturbé par des hurlements soudain. Ce qui eut le don de le foutre en rogne. Qui hurlait comme ça ! Ils jouaient à chat perché ou bien? Bande de gamins bordel.
S'enfonçant la tête dans son oreiller et en prenant un autre pour boucher ses oreilles, Tim hurla a son tour. « MAIS VOS GUEULES PUTAIN ! »
Peut-être est-ce le tissus qui l'empêcha de sentir la fumée et l'empêcha de tousser.
Pas que ça aller durer longtemps.

Putain de … !

J’étais juste redescendu pour traîner un peu avant d’aller manger et quoi ? Tout brûle ?! Mais quoi ?! Je ne peux pas partir maintenant. Dans ma chambre, il y a Roméo.

Je dois aller le chercher, je l’ai enfermé avant de partir pour ce jeu de rôle débile, après sa balade. Il doit être mort de trouille. Faut que je fasse quelque chose.

Je remonte les escaliers menant vers les piaules des mecs quatre à quatre. Tout le monde cri, se bouscule, c’est l’enfer pour remonter correctement. Je me prends moi aussi quelque, que je fais tomber. J’accorde un regard en biais à la personne que j’ai percuté. Lilas.

« Pas le temps putain, bouges et sauves toi merde ! »

Puis je m’engouffre dans le couloir qui mène à ma chambre. Bordel, la nouvelle est tout au fond du couloir, en prime. Génial. Je couvre mon nez avec le tissu de ma manche, je fais comme je peux. Mes yeux piquent, je sens des larmes qui dévalent mes joues. Ça fait mal.

J’arrive près de ma chambre et malgré le crépitement des flammes, j’entends Roméo qui hurle. Il doit avoir peur, normal. Je ne perds pas un instant, je m’empare de la poignée de ma porte à pleine main et… Je la lâche. Et j’hurle. Elle est brûlante putain. J’ai la paume en sang. Tant pis.

Je retire mon haut et l’enroule autour de mon autre main pour l’isoler su métal chaud puis je me démerde pour ouvrir. Mon chien ne perd pas un instant avant de s’engouffrer vers l’extérieur et court se mettre à l’abri. Je lui emboîte le pas. Brave chien.

Sauf que.

J’étais presque arrivé aux escaliers qu’une quinte de toux me prend ; plutôt violente. Je n’ai pas le choix je m’arrête un instant. Putain, ce n’est pas le moment.

Il s’apprêtait à repartir, sa sacoche de professeur sur son épaule, la bandoulière laissée ample, lorsque les premiers cris on retentit. Benjamin n’avait alors plus fait attention à ce qu’il faisait avant et tout ce qu’il avait en main était donc tombé à même le sol.

Le professeur était enseigné remonté, rebroussant chemin immédiatement. Il était professeur, il devait agir en conséquence. Première étape, évacuer les dortoirs. La peur ne le paralysait pas. Pas encore. Mais il avait chaud. Les flammes s’étendaient tel un voile aussi macabre qu’il était vif et il lui fallut protéger ses yeux à plusieurs reprises tout en encourageant les jeunes à se diriger vers la sortie la plus proche.

Il aperçoit une silhouette frêle par terre, s’arrête et l’aide à se relever. « Lilas, ça va ? » Non, forcément, ça ne va pas. « Diriges toi vers la sortie, suis le mouvement, d’accord ? » Il lui a parlé en français, automatiquement. Puis il se redresse et retourne à son objectif premier.

Premier étage, l’air est irrespirable. Il tousse et avance vers le corridor. La plupart des chambres sont ouvertes et il n’y a plus personne à l’intérieur. Mais il reste encore des portes fermées. Dans le doute, il les ouvre à la volée.

Personne dans la première ni dans la seconde. Mais la troisième… Une masse sur son lit. Il ne perd pas de temps. « Tim ! Bon sang mais à quoi tu joues ?! Évacue tout de suite le bâtiment ! J’ai besoin que tu ailles te mettre en sécurité ! »

Ce n’était pas le moment de traîner.

Mais qui a pensé que c'était le moment de faire la fiesta ! Mais putaiiiin ! Shut up shut up shut up !
Quelqu'un ouvre sa porte. Tim balance un oreiller sur la tête de l'intru, le manquant de peu. « TU VEUX QUOI PUTAIN ! Oh pard.. » Oh.
Oh bordel. C'est son prof. Et de la fumée.
Beaucoup de fumée. Il fait chaud. Pourquoi il fait si chaud ? Pourquoi il tousse ?! Pourquoi ses yeux piquent ! Il bug. Il se lève brusquement.
Le bâtiment crame.
Il doit sortir ! Non il doit prendre ses affaires ! Non fuck ses affaires ! Son portable vibre, il ne sait pas, il regarde, il hurle presque. Fuck tes magazines branko, f u c k .
Il sort de la pièce en furie. Ça hurle, ça se bouscule. Il a mal au crâne. Il a peur. Il regarde le professeur. « Merci mais pareil pour vous ! Cramez pas en faisant le héro merde ! » Traduction : run you fool. Et Roméo ? Et Faith ? ILS VONT BIEN ?
Tim se retrouve à courir vers la chambre du traître, perdant le professeur dans la panique, secoué dans tout les sens, la main devant sa bouche, il veut vomir.
« FAITH ! » Là ! Il fout quoi ce con ! Il meurt. Ah bah OK ! Bravo ! C'est pas le moment ! « Tu peux pas crever APRES qu'on soit sortit ducon ! » Il a besoin d'eau, il a dû trop respirer de fumée. Qui en a ? « Tu peux marcher, non courir ?! » Tim parle rapidement, il flippe. Il flippe a fond. Il engueule tout le monde.

J’ai mal aux poumons, des difficultés à respirer et je ne vois plus rien à cause de la fumée et des larmes. Il fait chaud bordel, beaucoup trop chaud. Je ne vois que des silhouettes qui courent dans tous les sens, à la recherche d’un abri, probablement. Impossible de distinguer Roméo par ici, il a dû courir vers la sortie, j’imagine.
J’espère.

Et puis, alors que j’avais une pensée pour Hanna, souhaitant qu’elle aille bien, quelqu’un s’arrête près de moi. Pas n’importe qui. Tim. Je suis franchement soulagé de voir enfin un visage connu. Je n’arrête pas de tousser mais ce n’est pas grave. Ce n’est plus grave.

« Ouai… Tim, tu peux m’aider à marcher ? »

Je ne vois pas trop où je vais en fait et je tousse trop pour avancer correctement tout seul.

Bien, Tim était parti vers la cohue lui aussi, parfait. Benjamin s’affaira à jeter un œil aux autres chambres de l’étage des garçons ; vides. Une bonne chose, donc, ici il ne semblait plus y avoir personne. Un coup de chance, un coup de dé, rien n dit que les absents des dortoirs ne sont pas juste piégés ailleurs.

Pas le temps de s’imaginer des scénarios tels, il faut se retrousser les manches et ailleurs. Il est professeur, il doit veiller sur les élèves du palais. Alors, rapidement, la main toujours au niveau du nez et des larmes coulant sur ses pommettes qu’il chasse comme il le peut, il remonte à l’étage des filles où là aussi c’est un capharnaüm.
Les jeunes femmes crient et se carapatent dans tous les sens ; Benjamin fait en sorte de ne pas rester dans leur chemin. Il aperçoit Etoile, qui veut sans aucun doute bien faire. Ses mains viennent la saisir par les épaules alors que du coin de l’œil, il voit le plafond être dévoré par les flammes. « Etoile ! Ce que tu fais est honorable amis sauves-toi !, Tu sais s’il y a encore des gens à cet étage ? »

Recueillir des informations était aussi un moyen d’agir.

" Restez le plus bas possible, l'air frais est prêt du sol ! "

Elle avait répéter ses quelques instructions maintes fois maintenant, continuant a faire son possible pour rassurer tout le monde de sa voix cassée. La fière Etoile faisait peine a voir, ses genoux et sa joue gauche saignaient et ses cheveux qui d'habitude étaient si bien tenus étaient maintenant en bataille. La seule chose qui n'avais pas changer était son regard sûr et assuré, témoignant de sa résolution a faire de son mieux pour sauver le plus de monde. Personne ne mourra tant que je serais là, c'est cette simple motivation qui l'avait aidée a garder la tête froide. Ignorant l’inquiétude qu'elle avait pour Cassandra, Séréna ou encore Germain, allaient-ils bien ? Étaient-ils en sécurité ? Elle n'en avait vu aucun.

Elle fut rappelée au moment présent par la voix familière de son professeur de français.

" Toutes les chambres sont vides, tout le monde a été évacué. "

Elle hésita a lui demander si il n'avais pas vu Cassandra qui, selon toute vraisemblance devait être dans sa chambre a cette heure mais n'en fit rien. Elle descendit précipitamment a l’étage inférieur où elle tomba nez avec Tim transportant un Faith qui était secoué par une toux qui n'annonçait rien de bon.

" Oh, Seigneur. "

Elle attrapa une bouteille dans son sac qu'elle ouvrit puis tendit a ses camarades.

" Tenez. "

La fumée ici était bien plus dense qu'a l’étage supérieur et même elle avait du mal a bien voir autour d'elle mais au silence qui régnait on pouvait en déduire que tout le monde avait réussi a s'enfuir ici aussi.

«run for your life» + thistle

lilas court, lilas a peur, lilas est terrorisée.
lilas perd ses repères, lilas ne sait plus à quoi penser - lilas ne réfléchit pas, lilas fonce.
ça s'appelle l'instinct de survie, ça s'appelle chacun pour soi, et tout ça, lilas le comprend très bien.
c'est risible ;
toute sa vie on lui a dit que lilas finirait par s'éteindre ;
et voilà qu'un incendie va la tuer.
un incendie ou la connerie du genre humain. lilas court vers les escaliers, et voilà qu'on bouscule lilas ; lilas a à peine le temps de comprendre ce qui lui arrive - de maudire l'abruti qui l'a envoyée bouler mais qu'elle n'a pas eu le temps de reconnaître -, sentir son téléphone glisser de ses doigts, sentir la gravité la tirer vers le bas ;
et voilà que lilas chute -
lilas fait rolling girl dans les escaliers.
finalement, lilas va peut-être crever d'un coup du lapin.
belle ironie.

Il ne se demande pas qui d'autre va bien, parce que ça ne ferais que l'inquiéter encore plus, une fois sortis -s'ils sortent- ils auront un recap yeah ? Ouais, ouais, tout ira bien. Tout baigne. ..C'est peut-être pas le mot adapté a la situation ça. Oh well.

« Ouais. Ouais aller. » Il passe un des bras de Faith autour de ses épaules, celui de Tim autour de sa taille en bequille improviser. Il avait quoi aujourd'hui a porter tout le monde ? C'est quoi ? Un running gag ?
Pas très drôle alors vu la tronche de son bro, est d'ailleurs, il est où son chien ? Oooh, il espère qu'il a pu fuir... Argh et l'autre qui tousse encore ! S'il crève, promis juré, il le bute. Idk how. En demandant au psy de le ressuscité, je sais pas !

« Tenez. » Hein ? Quoi ? Oh. Oh la gratitude putain. Vous auriez jamais vu un regard aussi sincère venant de Tim. Surtout envers Etoile. « T'es..Merci. Vas y boit faux frère ! » Yeah donc. Tim est très rancunier. Même dans les situations de vie et de mort. D'ailleurs. Il en profite que Faithou se remet des pv pour sortir son phone, il doit rep a Brank. Ce sale buisson moisis chanceux. Et a quelqu'un d'autre tient. Il a besoin de passer ses nerfs qui sont sur le point d'exploser.

« Tu vas mieux là ? » Autour d'eux, c'est toujours le jugement dernier.

J’ai la tête qui tourne, j’ai l’impression que je tombe. C’est ça, donc, d’être au bord du malaise ? Eh bien je préférerai ne pas ressentir tout ça, merci. Je sens les gouttes de sueur qui dévale mon dos laissé à l’air libre. Mes poumons sont toujours en souffrance mais au moins j’avance avec Tim pour m’aider.

Y’a une voix féminine qui intervient, je ne comprends pas grand-chose mais il y a une bouteille d’eau. Alors je bois. Tout simplement. Parce que ma gorge remercie ce don du ciel et qu’en me passant un peu d’eau sur la figure je distingue un peu mieux ce qui se passe autour de moi. Il faut qu’on continue à descendre, maintenant.
Un boum retentit comme un coup de tonnerre, plus haut.

« Putain mais c’était quoi ça ? »

Ça vient de l’étage des filles. Hanna.

Il n’avait pas été assez prudent, il le savait. Pourtant Benjamin pensait pouvoir éviter ce genre de problème. Ce ne fut point le cas. Désormais bloqué au sol, le souffle presque coupé et le dos qui lui lançait des signaux de douleur de part en part, le Perrault se sentait pris au piège. Logique à toute épreuve ; il l’était bel et bien. Sa respiration se faisait difficile et la chaleur devenait encore plus forte maintenant qu’il ne pouvait plus bouger.

Le choc l’avait un peu assommé également.

Il eut une pensée pour Kaelen, sa famille et ses amis. Et s’il ne les revoyait pas ? Un frisson et un haut le cœur le prirent en grippe, lui serrant la gorge dans un moment où il aurait dû se retenir de ressentir ce genre de sentiment, si contraires au principe même de la survie.

Sa vision floue lui permet tout de même d’apercevoir son téléphone, tombé non loin. Il essaie de l’attraper mais n’y parvient pas. Il aurait voulu envoyer un message à Kaelen, lui dire qu’il l’aime, mais ses phalanges n’atteignent pas l’appareil. Il laisse son bras retomber sur le dos alors que des larmes d’amertume déferlent alors de ses yeux, se mêlant à leurs jumelles nées de la fumée.

Lentement mais surement, Benjamin perd pied avec la réalité.

BOIT TON EAU CONNAAA-ah bien. Parfait.

Ils doivent se barrer, c'est de pire en pire ici et -BOUM- Etoile n'est plus là, l'étage du dessus semble vouloir s'effondrer et Tim ne voit plus rien, il entend vaguement Faith dire un truc et...
Et ça brûle. SES YEUX BRULENT ! Il hurle.
L'avant-bras contre les paupières, Il manque de lâcher Faith mais là, c'est honnêtement le seul truc qui le retient de tomber lui aussi.
Il n'aurait jamais cru que ça pourrait faire aussi mal.
Et en ne voyant rien, il a l'impression de ressentir la chaleur encore plus fort et la paranoïa qui s'installe rapidement, il s'aggripe beaucoup trop fort a l'autre.
Il n'est pas seul au moins, et, et...Et le prof était monté nan ?

Un truc est tombé. Etoile ne sais pas quoi mais ça a fait un bruit terrible et ça viens d'en haut. Et en haut il n'y qu'une seule personne. Alors elle ne réfléchit pas et tourne son regard vers le duo maladroit qu'elle viens de rencontrer, aucun des deux hommes n'as l'air de vraiment savoir ce qu'il se passe alors elle prend la parole, sèchement.

" Y'as 174 marches entre ici et le rez de chaussé, allez-y j'vous rejoint. "

Elle avait dit le nombre de marches parce que de toute évidence aucun des deux ne voyait quoi que ce soit alors elle les avaient poussés vers la première marche comme pour les forcés a l'abandonner. Elle, elle savais ce qui lui restait a faire. Elle remonta la première marche mais, une quinte de toux vins la secouée de ton son corps, lui faisant perdre pieds. Son nez s’éclata contre les marches, il était très probablement cassé.

" Putain de bordel de putain de merde, fais chier c'pas le moment ! "

Elle souffrait le martyr mais qui avait le temps pour la souffrance quand une vie était en danger. Elle se redressa rapidement et remonta les escaliers quatre a quatre. L'étage ne ressemblait plus du tout a un dortoir et plusieurs poutres étaient tombées du plafond, elle chercha péniblement son professeur qu'elle trouva finalement cloué au sol.

" Monsieur ! Monsieur ! "

Elle aurait pu pleurer si il lui restait un peu de larmes dans son corps.

" On va vous sortir de là, restez avec nous ! "

Le français switchait entre l'anglais pendant qu'elle faisait de son mieux pour faire bouger la poutre, ne serait-ce qu'un peu mais, avec les flammes et la fumée qui régnait c'etait plus facile a dire qu'a faire.

Waouh. What a ... flaming situation ! Connor aurait pu mourir de rire ; ou mourir tout court. Dans les deux cas, ça ne le gênait pas plus que ça. Les flammes, c’était un peu le génocide du pauvre. Tout finissait par cramer mais le manque de sang rendait les choses ... moins artistiques. Même si la chose revenait en une souffrance plus longue. Atroce. Et il souffrait avec.
Sur le coup, le faux-blond a eu du mal à comprendre ; du deuxième, il maudit le ciel de ne pas avoir eu l’idée de tout brûler plus tôt ; au troisième, il réalisa qu’il finirait pas mourir sans rien avoir accompli. Alors, il fit ce que quelqu’un de normalement constitué ferait. Il fuit pour sa vie.
Ils étaient dans les dortoirs ; et il suffisait d’une ligne droite pour rejoindre la sorte. Ca devait être simple. Très simple ; puis on croise le chemin d’une poutre et simple ne devint plus. Un cri. Une victime. Un mort ? Puis il reconnut les voix familières. Un professeur. Et ... Etoile.
» Monsieur Perrault ?!
Question inutile, il l’avait déjà reconnu. Connor accourut. Il s’agenouilla. Ah bah non. Pas de mort.
» Etoile. Va chercher des draps, tout de suite. On ne peut pas le laisser comme ça.
Des draps, le truc inutile mais qui pourrait tout de même servir à éteindre les flammettes de la poutre. Maintenant. Pouvait-il les soulever tout seul ? Absolument.

Pas.
» Merde. Si t’allais crever, t’aurais au moins pu le faire correctement. Un coma c’est juste chiant pour tout le monde.
Concerné évanoui et personne pour l’entendre. Enfin si. Une larve qui roulait par terre et dont il avait à peine daigné adresser un regard. Vous savez la panique. C'est dur de capter les gens. Il voulait partir mais il avait déjà dit à Etoile qu’il allait aider. Alors encore une fois, il fit ce qu’une personne normalement constituée ferait.
Il sortit un briquet.
Et il songea longuement.
Puis, il arrêta de réfléchir. Et les poutres prirent feu. Ca et son amour pour la langue française. Merde. Il a rigolé. En même temps, c’était tellement absurde. Mais maintenant, il pouvait pousser les poutres. Enfin ce qu’il en restait. Sa jambe brûla au passage. Et il réalisa que ce n’était peut-être pas aussi marrant. La fumée. Il toussa. Il respirait mal. Et surtout.
Etoile était de retour. Connor cria.
Ce n’était sûrement pas aussi douloureux que le bout de jambe qui sentait le rôti du professeur.
» On doit le porter, à la sortie, maintenant !
Il se tourna vers Etoile. Il se leva, malgré lui. Au pire, ils avaient qu’à le traîner par terre. Ce n’est pas comme s’il sentait encore quelque chose ... si ?

Yeah bon ok. Il ne voit plus rien. CERTES! Mais c'est pas la fin du monde right?
Non la fin du monde c'est quand il ne sent plus le sol sous ses pieds et que tout d'un coup, il a mal partout, et il sait qu'il a emmené Faith avec lui dans la chute. Parce qu'il a voulu se rattraper.
Et que c'est vraiment pas sa faute si l'autre à l'air d'une rambarde pour ses yeux fermés.
En tout cas, le son d'un poigné qui se péte est vraiment dégueulasse.
Et il doit s'être ouvert l'arcade sourcillière.
Mais si Etoile avait raison, 174 marches et s'en sortir comme ça, c'est plutot pas mal.
Quoique, ont-ils dévalé les 174 ? Parce qu'il n'en a pas l'impression.
Idk, ça brule encore trop pour qu'il ouvre ses paupières.
Ce qui serait con, ça serait de tomber dans les flammes. HOP, comme un chamallow! Yerk.

Le sang continuait de couler le long de son visage et sa vue avait facilement perdue 40% de son efficacité, elle avait du mal a retrouver ses repères et ses réflexes étaient moins, beaucoup moins, réfléchit qu'un peu plus tôt. La voix de Connor lui parut comme sortie d'un rêve.

" ???????????? Gwat. "

Si " ???? " pouvait avoir un son, Etoile venait de le faire. D'où sortait-il ? Voyait-elle définitivement trouble au point d'en avoir des hallucinations ? Était-ce une autre personne qu'elle apercevait derrière la poutre, là bas ? D'où ce monde sortait-il ? Étaient-t-ils tombés du plafond ? Avaient pop du sol ? Avaient prit vie après avoir fusionnés avec des planches des murs ? Mais enfin que ce passai-t-il donc ici ? ? ??? Elle aurait presque pu en rire tant la situation ne faisait aucun sens mais honnêtement là, maintenant, elle n'y arrivais pas trop.

Elle revins vers Connor qui était en train de crier. Bruh ?

" On ? Du, oui. Brends le doi-même. Moi je vais aider la fille là bas, on va descendre dout le monde en même demps."

Non mais oh. Connor était bien assez grand pour porter un adulte sur son dos et on avait, de toute façon, pas le temps de faire plusieurs allés retour entre ici et dehors et il était de toute évidence hors de question de laisser une handicapée s'en sortir par elle même. Etoile tendit son drap au faux blond, enjamba son professeur comme on enjambe une pile de cartons de déménagements puis lui adressa la parole le plus calmement possible bien que son visage ensanglanté lui donnait piètre allure. Elle passa sa main sur son visage pour en essuyer une partie de son sang, c'était chiant en plus ça collait partout.

"J'vais te porder sur mon dos, et on va sordir d'ici ensemble, dout ira bien, ok ?"

Evidemment que tout irait bien, une Leprince devait toujours parvenir a une conclusion parfaite et sans écorchures et ce, peu importe la situation.

Il entend des locutions lointaines, presque imperceptibles. Pourtant Benjamin se fait violence pour reprendre constance, autant que faire se peut. Il émerge d’un brouillard qui semble peser une tonne sur sa personne. Près de lui, une silhouette. Il ne reconnait la personne qu’après quelques instants. « Connor… ? »

Il tente de ramper mais son bras droit se refuse à toute coopération. Épaule déboitée. Il ne ressent pas encore la douleur mais aucun doute que l’adrénaline ne retarder pas le phénomène longtemps. D’autant qu’il ne voit que peu de choses clairement avec le sang qui lui coule sur le visage.

Pourtant, bien que pantelant, il arrive à trouver la force de se relever, en dépit de la chaleur et de sa tête qui lui tourne, qui lui fait un mal de chien. Il sent qu’il va s’écrouler encore mais pour le moment, il doit sortir d’ici, avec les élèves. Il reconnait Etoile et Lily-Rose non loin. « Connor… Etoile… Occupez-vous que Lily-Rose, je vous suis, je suis juste derrière. »

Il fermera la marche. Il faut partir.

J’ai du mal à garder les idées claires mais je crois que des gens remontent vers les étages. Ils sont complétement tarés. Sauf que bon, je n’ai pas vraiment le temps de dire quoi que ce soit que je tombe, littéralement. Avec Tim. Ou plutôt à cause de Tim. Il ne voit rien à cause de la fumée, j’imagine que ses yeux doivent lui faire mal aussi.

Bordel, la chute n‘a pas fait du bien. Ma mâchoire me fait mal, j’ai probablement dû me manger une marche ou deux. Peu importe, j’arrive à me redresser un peu.

« Tim, ça va ? »

Question conne, pourquoi je la pose ? Dans ma main valide et entourée de tissu, il y a ce qu’il reste de la bouteille qu’Etoile nous a donné. J’ai pu boire un peu mais il reste un fond d’eau.

« Bouges pas Bro’. »

Je lui verse ledit fond d’eau sur les yeux j’espère que ça va pouvoir l’aider à retrouver la vue et le soulager de la douleur.

« Faut se redresser maintenant ! »