“Thomas ! Thomas, je sais que tu es là, ouvre s’il te plait.” réclama Cassie en toquant à la porte de la chambre du jeune homme. “Si t’es absent à la réunion, ça ne va pas plaire à Etoile, tu sais !”
Cassie gonfla les joues de frustration, puis toqua une nouvelle fois. Il en mettait du temps à répondre ! Et aucun de ses colocs ne daignait pointer le bout de son nez. Il était peut-être seul… La demoiselle poussa un petit soupir avant de tourner la poignée et de pousser la porte. La voie est libre. Intriguée, en bonne petite Real Fake, elle commença à fourrer son nez partout, avant de tomber sur l’objet miracle. Cassie fronça les sourcils, et attrapa le téléphone posé en évidence sur le bureau de son camarade. Verrouillé, évidemment. La demoiselle poussa un soupir, puis commença à réfléchir. En général, les gens choisissent des mots de passe en lien avec leur date de naissance, leur nom, ou un être cher. Après deux essais infructueux, Cassie décida de faire appel à son joker.
“Allô Etoile ? Oui, j’essaie de déverrouiller un téléphone portable là, tu sais quel genre de mot de passe pourrait être utilisé ? Oui, c’est que des chiffres. En T9 ? Bonne idée ! Merci, bisous ! J’arrive bientôt.”
Elle raccrocha, un sourire satisfait aux lèvres. Traduire le nom de famille de Thomas en T9 était sa dernière chance, et elle était prête à tout tenter. Bingo. “I’m in.” Et oooh, quelle drôle de hasard que cette page soit la première à s’ouvrir. Les yeux écarquillés, Cassie lut avec attention les mots qui s’affichaient à l’écran. Ca, c’est du lourd.
tu entendais la porte toquer ainsi que la voix énervante de cassandra mais naïvement, tu te permettais de l'ignorer. tu ne serais pas en retard à la réunion, c'était sur et certain mais tu voulais profiter de l'absence de tes camarades pour revoir les vidéos compromettantes d'eux. tu posa alors ton téléphone sur le bureau, inconscient, pensant que la porte et verrouillée et tu leva ton majeur envers la porte, en secret, rebelle dans l'ombre qui ose quand les regards s'évadent. puis tu t'engouffra, écouteur vissé aux oreilles dans ton sac, à la recherche de ta précieuse caméra. tu étais si concentré dans ta recherche que tu ne vis ce qu'il se tramait, juste à côté de toi.
quel ne fut pas ta surprise quand tu vis sa crinière rose, son visage presque satisfait, le regard plongé sur ton portable. tu pouvais presque comprendre le danger.
quel danger ? dangereux secrets, qui ne doivent être révélés. attaché au silence.
tu attrapa rapidement ton portable, d'un geste vif et à peine précis, il tomba soudainement à terre te laissant entrevoir l'écran.
révélés, sans aucuns doutes.
ton regard laissait comprendre ta panique, ton poul s’accélérait et tes membres tremblaient. tu tourna ta tête vers cassandra, attendant la sentence.
Surprise, la chambre n'est pas vide. Cassie tourna la tête vivement vers Thomas, son téléphone entre les mains. Celui-ci s’en empara vivement, et en l’espace de quelques instants de panique, il le fit tomber, l’écran vers le haut. Lentement, la demoiselle leva les yeux vers Thomas, un air de malice dans le regard, un sourire presque carnassier sur les lèvres.
“Waouh.”
Elle n’arrivait pas à formuler autre chose. C’était absolument au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Qui aurait pu croire qu’un être en apparence si fragile et innocent cachait de tels secrets ? Cassie cligna des yeux plusieurs fois, histoire de remettre de l’ordre dans ses idées.
“Alors… Comme ça, c’est ça ton truc ? Le bondage ? C’est vraiment… Waouh. Je m'y attendais pas.” termina-t-elle avant de ponctuer son commentaire d’un petit ricanement. Ce serait dommage si ce secret venait à être ébruité.
tu tentais d'ouvrir la bouche, de sortir un son, vainement tu voulais dire quelque chose, mais le choc t'en empêchait.
tu voulais pleurer, mais ta colère enfoui t'en empêchait, tu voulais hurler, mais ton calme t'en empêchait,
tu voulais réagir comme quelqu'un de censé aurait réagit, mais tout ton corps te disait non, alors tu ne disait rien, restant planté là les yeux rivés sur ceux de cassandra, le visage pâle, mort, cérébrale.
tu pouvais déjà voir au fond de son regard tout le mal qu'elle peut te faire, tout ton monde s'écroula, en l'espace d'un instant, il avait suffit que tu la prennes pour une idiote. mais il n'en était rien.
cassandra était le génie du mal.
« et alors ? toi c'est bien être la plus grosse des pétasses.» murmuras-tu discrètement, sans te faire entendre dans un élan de courage, de folie en réalité.
mais tu le savais bien, que tu étais complètement soumis à présent, qu'en l'espace d'un instant elle t'avait piquer tes ailes.
« tu vas le révéler à tout le monde ?» dis-tu, masquant ton visage gêné par ta main, les yeux larmoyants.
D’un air offusqué, Cassie regarda Thomas, qui semblait vouloir s’enfoncer six pieds sous terre.
“J’ai de bonnes oreilles, tu sais. Tu es sûr de vouloir me parler sur ce ton ?” demanda-t-elle, d’un ton offensé, en adoptant l’air le plus innocent possible. Mais son euphorie n’était pas encore retombée. Rapidement, avec l’expertise de l’habituée, elle passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille, puis s’accroupit et prit une photo du téléphone portable de Thomas, et de son contenu. Une photo, c’est plus parlant qu’une capture d’écran. Elle prit l’appareil entre ses mains, le souleva pour qu’il soit à hauteur du visage de Thomas, puis prit à nouveau une photo du portable et de son propriétaire en même temps. Une fois ses magouilles terminées, elle se releva et glissa son téléphone dans sa poche.
“Tiens, je te rends ça.” fit-elle avec un sourire en posant le téléphone entre les mains du jeune homme. “Je ne pense pas avoir besoin d’en parler. Pour l’instant.” termina-t-elle en tapotant sa poche.
Elle eut un rire cristallin, puis se dirigea vers la porte.
“Je me demande ce qui arriverait si quelque chose venait à me disconvenir.” déclara-t-elle d’une voix songeuse. “Bon, dépêche-toi, on doit aller à la réunion, petit chat.”
en l'espace d'un instant, tu ressentis pour la première fois le doux sentiment de haine, si avant tu n'étais qu'un adolescent grincheux cette fois tu étais réellement en colère.
une colère ravalée et transformée en une tristesse sans nom, tes larmes coulaient, ton visage rougit si fort quand elle prit la photo.
pour la première fois thomas, tu te détesta. tu te détesta d'être un tel déchet, tu ne détestais pas cassandra, non, tu n'avais pas assez d'intérêt sur elle.
tu te détestais toi, de ne pas être à la hauteur, d'être si répugnant.
elle te prit en photo, en même temps que ton téléphone, et tu te laissais faire, incapable de bouger plus. honteux, tu étais honteux. honteux d'être ainsi.
tu avais songé à l'étrangler, à la pendre, à lui arracher la langue pour qu'elle se taise. mais tout ça n'était que des songes. enfant docile qui chouine.
elle commença à partir, satisfaite mais dans un élan d'espoir tu t'élança, tu la suivis.
« attend !» criais-tu, affichant un regard de terreur. « je ferais n'importe quoi, mais ne dit rien aux autres, ni à harper.»
reniflement, deuil, tu venais de perdre la liberté qu'on t'avait donné, il en étais ainsi. tu devais au moins avoir l'air du garçon que tu voulais devenir, quitte à ne pas pouvoir.
Cassie écarquilla les yeux, ne s’attendant pas à recevoir une telle supplication de sa part. Elle pinça les lèvres quelques instants, fit mine de réfléchir, puis lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.
“Chhh, poussin, arrête de pleurer. Si tu fais tout ce que je te dis de faire, on ne devrait pas avoir de soucis.” déclara-t-elle avec un clin d'oeil. Puis elle fit un pas vers lui, et du doigt lui toucha le bout du nez. “Cela dit, n’oublie pas qu’avant tout, je fais ce que je veux.”
Et si elle voulait distribuer des polycopiés de ces photos anonymement, elle ne s’en priverait pas. Tout résidait dans le momentum, l’humeur de l’instant. Qui pouvait deviner ce qui allait arriver, surtout quand ce garçon avait l’air si désespéré ? Il avait dit Harper, hein… Intéressant.
Cassandra Raudrowl
PNJ Intrigues/Event
Jeu 8 Mar - 12:19
Messages : 96
Crackboom - Intervention du coloc' PNJ
Vous étiez si pris dans votre échange que vous n'aviez pas remarqué le petit gringalet qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Et maintenant? Eh bien vous lui avez fait peur. Très peur. Et il part en hurlant. "Au secours! Thomas invite des filles dans la chambre pour mettre des trucs sur internet! Aaaaaah!"
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