Tu étais bien embarrassée. Entre tes vieilles habitudes qui te menaient la vie dure, et tes collègues qui en profitaient pour se débarrasser du surplus de travail, tu n’en menais pas large. Enfin, tu savais dans quoi tu t’embarquais quand tu avais accepté ce poste. Tu ne pensais tout simplement pas, un jour, entendre quelqu’un te dire clairement qu’on te refilait le sale boulot parce que tu étais trop gentille.

Et c’était ce qui était arrivé. Ce matin, comme tous les matins depuis l’incendie qui avait ravagé le palais, c’était la bousculade au service des grands brûlés. Tu ne dormais pas beaucoup en ce moment, et tu n’aurais pas craché sur un peu de repos. Mais on avait besoin de toi. Enfin, toi, pas vraiment ; n’importe qui aurait pu faire l’affaire, te disais-tu. Mais tu avais eu le malheur d’accepter.
Accepter quoi, me direz-vous ?
Accepter de prendre soin du plus terrible patient des environs. On t’avait mise en garde ; il n’accepterait rien venant de toi, il hurlerait tel un damné. Il paraissait même qu’il avait uriné sur une autre infirmière qui voulait juste l’aider à s'asseoir. Infernal. Et pourtant, tu traversais les couloirs en lisant son passé médical, et tu appréhendais. Et si la prochaine fois il décidait de déféquer sur quelqu’un ? Et si ce quelqu’un c’était toi ?

Alors quand tu toquas à la porte, tu te demandas dans quelle situation fâcheuse tu étais allée te fourrer. Puis tu passas la porte.

“Bonjour, vous avez bien dormi ?”

Tu lui adressas un sourire, bien décidée à ne rien laisser paraître de ton désarroi. Comment pourrais-tu apaiser sa souffrance ? L’aider à aller de l’avant ?

Pitié, faites qu’il soit civilisé.

BANDE D'HYPOCRYTES SEQUESTREURS ! Quoi hypocrite n'est pas le bon mot ? Vous croyez vraiment qu'il en a quelque chose à faire dans son état ? S'il vous plaît quoi. Réfléchissez un peu.
Il voulait aller dehors. Dehors, le frais, l'air, les couleurs ! C'est laid les hôpitaux, c'est blanc, c'est terne, ça sent les antiseptiques et la farine.
Oui la farine. Je ne retire pas mes mots.
Il voulait hurler. Mais il n'y avait personne. Et respirer ça faisait mal, donc autant économiser ses forces en attendant que quelqu'un soit là pour lui crier à la figure.

Stupide feu magnifique. Stupide réfectoire. Stupide plafond. Stupide fumée. Stupide blessures. Stupide tout !
Nan, mais en plus, c'était merveilleux, on lui avait confisqué ses clopes (sois disant après un arrêt cardio-respiratoire dû à la suie et tout le bordel, le tabac, c'est bof bof), son téléphone (il avait teeeeellement péter un câble à ce moment), et comble de la blague, le café aussi lui était interdit !
MERCI !
Oh et pas de visite hein. Il était trop faible pour ça vous comprenez. Que la famille proche. Aka sa grand-mère. Qui ne pouvait pas venir. Ahahahahaahahahahahaha. Allez bien vous faire foutre.

« Bonjour, vous avez bien dormi ?  » ...Il tourne la tête vers l'intruse. Tiens. C'est quelqu'un d'autre aujourd'hui. Il est persuadé de l'avoir déjà vu pourtant.
Elle lui sourit.
En temps normal, il aurait fait pareil. Sauf que, il est super pissed.
Alors à la place, il saisit son oreiller et le balance sur la gueule de l'infirmière.
« Je REFUSE d'me faire piquer si on m'rend pas mon portable ! Où qu'on m'laisse pas aller dehors ! » Il toussa à la suite de sa phrase. Fucktard.
Il s'en foutait.
Il arracha les fils scotché a son bras, y compris l'intraveineuse. Il n'allait pas se laisser faire !

Ton sourire ne vacille pas, tu ne trembles pas. Bien droite face à lui, tu redoutes le pire lorsqu’aucune réponse ne vient suite à ton bonjour. Gentille petite soldate, partie au front, avec ta douceur et ta bienveillance pour seules armes.
Tu ne t’attends pas à rencontrer tant de résistance. Ni à faire connaissance avec un oreiller volant, soit dit en passant. Abasourdie, tu reçois un coussin en pleine face, et c’est confuse que tu le rattrapes dans tes bras après qu’il ait heurté ton visage. Et les cris, eux, heurtent tes oreilles.

“Monsieur, vous ne pouvez pas récupérer votre téléphone en raison des interférences que cela pourrait causer avec les machines. J’en suis navrée.” répondis-tu après avoir quelque peu repris contenance. Tu t’approches de l’homme, étendu sur son lit, et tu coinces fermement le coussin dans son dos. Voilà sa véritable place. “Je peux vous emmener dans la zone d’usage autorisé, si vous le souhaitez, pour une durée de 10 minutes. Il faudra revenir ici, après.”

Comme une boîte à musique, tu récites mot pour mot ce que l’on t’a demandé. Et au fond de toi, tu as un peu pitié. Il te rappelle quelqu’un, dont tu prenais soin auparavant. Et tu comprends parfaitement son envie de respirer, son besoin irrépressible de sortir, de fuir ces murs blancs trop oppressants. Mais, petite soldate de plomb, tu accomplis mécaniquement ton devoir. Tu vérifies les diverses machines autour du patient, et tout semble en ordre. Vu son état, tu hésites tout de même à lui réinstaller la perfusion. Il faudrait sans doute s’y mettre à plusieurs si tu voulais éviter de te prendre un coup dans l’oeil, à tout hasard.
Tu pousses un soupir discret.

“Vous avez mal quelque part ce matin ?”

Et tu souris de nouveau, vraisemblablement imperturbable, mais toujours sur tes gardes. Mentalement, tu te prépares déjà à appeler tes collègues à l’aide. Il faudra plus d’une paire de bras pour régler cette histoire de perfusion intraveineuse.

HU ? Navrée ? Mon CUL !
BITCH elle s'approche ! Hiss hiss motherfucker ! Oh ? Zone d'usage ?

..En voilà une proposition intéressante. Peut-être n'est-elle pas une énième cloche dans ce coin paumé d'hôpital de branquignol.
Prenons le temps de la réflexion pendant qu'elle check ses trucs. Hmm... Hein quoi ?
« He ? Ah. Au dos, aux côtes et à la gorge. Je crois. » Il ne sait pas s'il imagine la douleur ou pas en fait, la morphine l'a trop stoné pour qu'il distingue clairement ce qui craque de ce qui pope. La gorge, c'est certain par contre, ça le brûle un peu quand il respire.

Enfin, rien de pire qu'une bonne gueule de bois mdr. -ceyfo-

« Vingt minutes, pas dix. Et j'cracherais pas sur l'personel. » Ouais, le gamin est totalement sérieux. Il regarde l'infirmière dans les yeux, déjà qu'il est sûr que l'endroit est pourri. Hm. Hmmm... Attend. Il lève un sourcil. Attend un peu. Il fixe plus intensément. Mais. Mais !
« On s'connaîtrait pas par hasard ? » Si, il est sûr ! Où déjà ? Pas en boîte, pas dans un magasin de légume, encore moins dans un happy meal, donc où. « AH ! T'étudiais pas à Blenheim ?! » Oops, il tousse un peu encore une fois.
Don't push too hard dickhead.

Consciencieusement, tu notes tous les endroits que le patient t’indique sur son dossier médical, avant de vérifier, tant qu’il semblait avoir retrouvé un semblant de calme. Et il avait l’air d’avoir des choses à proposer.

“Vous souhaitez négocier ?” demanda-t-elle d’un air imperturbable tout en palpant ses côtes. D’un coup d’oeil attentif, on aurait pu déceler une lueur d’amusement au fond de ses yeux. “Quinze minutes,” proposa-t-elle fermement, “et je vous autorise à prendre deux desserts ce midi.”
Tu lui souris mystérieusement. Avait-il le goût du danger ? Accepterait-il, en sachant que les desserts ici avaient une chance sur deux d’être parfaitement immangeables ?
“Ca me parait être un bon deal.” poursuivis-tu, alors que tu n’as aucunement l’intention de lui révéler que ce midi, c’est tarte aux pommes, et qu’elle est potable.

Puis la nervosité te gagne. Un ancien élève, manquait plus que ça. Tu lui adresses un sourire, histoire de garder la face.
“Vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre. Un effet secondaire de la morphine, sans doute.”
Tu bluffes. Mais il a l’air sûr de lui. L’espace de quelques secondes, ton cerveau carbure afin de trouver une solution. Tes yeux se posent sur la fenêtre ; en voilà un moyen idéal pour changer de sujet, si jamais il venait à remonter. Tu l’emmènerais dehors.

Ohoh, mais c'est que ça à du répondant l'infirmière. Quinze minutes et deux desserts hein ? Hmmm. Est-ce que ça valait le coup.. Des desserts quoi... Hmr. HMR. C'est que c'est vachement bon la nourriture d'hôpital quoi.. Le seul truc positif du lieu..
« D'accord, quinze et deux, si tu m'roules, je f'rais vivre un enfer à tout le monde ! » Oh yes he will.

Et voilà qu'elle nie avoir été à Blenheim, mais c'est bizarre, il est sûr, mais alors vraiment sûr que c'est un coup de fant-attend non, c'est dans un film ça. Il est sûr qu'elle y était ! Il est pas fou tout de même ?
« Vraiment ? Mais... Maiiiis... » Mais il ne peut pas juste balayer la possibilité que c'est effectivement la morphine qui lui joue des tours. « T'as une sœur alors ? Une cousine ? Un cousin qui était une cousine ? Mais siiii, genre avec un prénom chelou trop mignon là, euh, chobon..chocobon ? Attends non. Chhhhiioban.. ? Ça existe Chioban ? » AH ! Illumination ! Il snap ses doigts ensembles, c'est ça, il sait !

« Siobhan ! » Et il est fier comme un bar-tabac c't'homme là.

Tu t’éloignes d’un pas du lit, et lui adresses un sourire aimable.

“Quinze desserts et deux minutes, c’est noté… Je plaisante, évidemment.”
En espérant que ce patient décide de tenir sa part du marché, à savoir garder son calme au sein de l’hôpital. Quelle idée de marchander avec les malades n’empêche… C’est pas très déontologique. Ça devrait rester secret.

“J’ai bien une cousine, mais elle est trop jeune pour avoir fréquenté Blenheim au même moment que vous, sans vouloir vous manquer de respect.”
Tu réponds posément, un sourire que tu veux paisible aux lèvres, mais tu n’en mènes pas large. Au fond de toi, t’es prête à hurler. Et puis, tu sais qu’il te connaît. Toi tu le connais. Il faudrait juste qu’il garde ça pour lui et…
Ouais. Raté. Il a l’air d’avoir bonne mémoire, puisqu’il dit ton nom, clairement. Si seulement il s’était cogné la tête plus violemment pendant cet incendie. Il aurait peut-être oublié. Mais on ne doit pas souhaiter le malheur des autres, Mary.

“Je m’appelle Mary. Vous devez certainement me confondre avec quelqu’un d’autre.”
Tu lui laisses à peine le temps d’assimiler l’information avant de reprendre.
“Voulez-vous sortir ?”

QUINZE DESSERT ? Ah, c'était une blague... Bouhouhou..
Bon aller, on va pas faire sa mauvaise tête. Il devrait être content. Et vieux apparemment. C'est injuste ! N'importe qui aurait l'air d'un vieillard dans un hôpital quand on sort d'un incident traumatique ! Ouais ! TRAUMA !
Et il semblerait que y'a pas que sa gueule qui à prix un sacré coup, sa mémoire aussi ? Il confond les gens ?

« Hmmm... J'du rencontrer ton sosie. Il paraît qu'chaque humain à un sosie sur terre ! Ou alors, c'un alien qui a piqué ton visage. Mais t'serais morte. Donc ça colle pas. » Délicatesse. « Et ouais ! C'pas trop tôt ! » Et il balance ces jambes hors du lit, se lève, est pris de vertige, entraîne ses IV dans sa chute, et n'a même pas l'air désolé.
Au moins, il a pas fait tombé l'infirmière avec lui, il se serait fait défoncer sinon. Ou pas. Elle a l'air trop adorable pour ça remarque. Idk.

Soulagée qu’il soit passé à autre chose, tu décides de rentrer dans son jeu. Ca rendra sans doute ce moment plus agréable.

“Saviez-vous que si vous rencontrez votre sosie un vendredi 13, vous devenez le sosie pour le restant de l’année ? Il prendra votre place,” et tu souris, fière de ton petit fun-fact de la journée. Sauf qu’il est vif, ce patient. Tu t’apprêtes à quitter la pièce pour aller chercher un fauteuil roulant, quand il se décide à bondir hors de son lit. Allons bon. Quelque peu horrifiée, tu écarquilles les yeux. Ses jambes ne pourront jamais le soutenir dans son état actuel. Jamais.

Ce qui devait arriver arriva, évidemment. Il se casse la figure, et tu passes à l’action presqu’immédiatement, par réflexe.

“Vous venez de retarder votre sortie… Je vais devoir arranger ça avant qu’on y aille. Tenez-vous un peu tranquille, vous voulez bien faire ça ?” demandes-tu doucement tout en l’aidant à s’assoir sur le lit. Tu t’affaires autour de lui, constatant les dégâts que les aiguilles ont pu faire à ses bras pendant la chute. Il va falloir régler cette histoire avant tout.

« SÉRIEUX ? » Mais c'est super intéressant ça ! Il va devoir faire encore plus gaffe tous les vendredis 13 maintenant. On sait jamais. Pas question d'échanger sa vie avec un sale copieur.
Enfin, ça ne change rien au fait d'être étalé au sol. Sainte Mary lui vient en aide heureusement, parce qu'il n'arrive carrément pas a tenir tout seul, bah bravo.

« Pff, tout va s'per bien, pourquoi attendre ! C'parce que vous êtes pas assez vive ça, faut manger plus de fer ! » Dit-il. Quel toupet.
Nan, mais c'est bon aussi, les trucs-là, les aiguilles, ça serre a rien, tient, on va régler ça plus vite, hop ! Un coup sec et adieu les fils ! « Voilà ! Y'a pu ! C'plus simple comm-..hmrrrRRRRR ! » ÇA. FAIT. SUPER. MAL. ÇA MÈRE LA NONNE PUTAIN ! MAIS C'EST QUI LE GROS CON QUI A INVENTÉ ÇA ! CHARLATAN, JE PISSERAIS SUR TA TOMBE !
Huan va très bien.
Si.
Parfaitement. D'ailleurs, on sort quand ?

Les secondes défilant, tu te rendais compte qu’on ne t’avait pas menti en te promettant un challenge dans cette chambre. Ce patient était sans doute le plus étrange qu’il t’ait été donné de rencontrer. Tu clignes des yeux, abasourdie, lorsqu’il rejette la faute sur toi. Allons bon, il avait tout d’un enfant mécontent.

“Je vous suggérerais plutôt de prendre plus soin de votre corps. Vous seriez sur pieds bien plus vite. Peut-être est-ce vous qui avez des carences en fer ?” proposes-tu doucement, avec un sourire patient. Tu devais garder ton calme. C’était dur. Comme ça te démangeait de le claquer au lit, avec un sédatif assez puissant pour endormir un éléphant… On aurait une paix royale. Pour toujours, sans doute.

“Mais qu’est-ce que… !”

Tu serres les dents. C’est pas possible d’être comme ça. Ca dépasse tout ce qu’on aurait pu imaginer, sérieusement. Tu lui adresses un sourire pincé avant de constater les dégâts.

“Comme vous devez avoir mal. Laissez-moi arranger ça. On ne pourra sortir que lorsque vous serez en bon état, et calme. Et l’horloge tourne ; on ne sortira que ce matin, attention.”

Après tout, s’il perdait son temps, c’était son problème. Mais tu risquais de prendre cher après.

Des carences en fer ? Lui ? Impossible, il mange super souvent des lentilles ! Il y peu rien lui, si le sol semblait plus loin que prévu.
Hey ho attend, elle vient de le remenacer là ? Ça fait beaucoup en dix minutes quand même, c'est un tough cookie cette Mary. Mais soit. D'accord. Ok. On se calme.

« P'tin ouais sa race, c'fait un mal de chien ! » On a dit calme Huan. Aller, on réessaye et avec le sourire cette fois ! Un vrai !

« Je suis zen. Que dis-je, je...Je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour. N'est-ce pas là le summum du bon état ? » Oui. Parce que c'est totalement le bon moment de sortir des conneries. Mais vraiment, si ça peut prouver qu'il est OP pour sortir, tout est bon à prendre. Il n'est pas certain que hurler fonctionnerais mieux sur cette infirmière, c'est dommage d’ailleurs, parce que c'est souvent bien plus marrant.
Meh. Au pire, il s'échappera de cet endroit maléfique une fois dehors. Ahah.

Au moins il avait mal. Peut-être que ça le dissuaderait de recommencer. Mais ne crions pas victoire trop vite. Tout en l’écoutant d’une oreille déblatérer comme un hippie sur le cadeau qu’est la vie, tu t’affaires autour de lui pour le remettre en état.

“Vous voyez, ça va beaucoup mieux quand vous restez calme. Vous allez pouvoir danser la vie dehors. Dans un fauteuil.” déclares-tu avec un air satisfait, une fois que tout semble être réglé. Tu jettes un coup d’oeil vers la porte, avant de poser tes yeux sur le patient.

“Ecoutez, je dois aller chercher un fauteuil si vous voulez aller dehors. Restez ici sagement.”

Ce sera sa dernière chance. Au moindre incident, tu ne pourrais plus laisser ses caprices passer. Tu te montrais déjà bien trop indulgente, pour quelqu’un qui n’avait montré que de l’impatience et de la colère (et un brin de folie) depuis que tu étais arrivée dans cette chambre. Aussi, tu n’avais que très peu d’espoir quant à sa tenue en quittant la chambre.

Et à ton retour, en poussant la porte, précédée du fauteuil roulant, tu te prépares mentalement à poser les pieds au milieu d’un décor post-apocalyptique. Quelle ne fut pas ta surprise en découvrant que le petit diable s'était endormi paisiblement ! Sans un bruit, tu te retiras de la chambre, satisfaite du déroulement de la matinée, et soulagée d'être encore en vie pour en parler.

Le calme, c'est mieux ? Hm, je crois pas non. Le calme c'est d'un ennui... Mais au moins il va pouvoir aller dehors, dans un fauteuil ok, mais elle tournera bien la tête un moment ou a un autre pour qu'il puisse se lever en douce. Et rentrer chez lui. Avec ses chats. Ses hérissons. Les amours de sa vie. Ah ouais et Chin aussi. Bref, une seconde d'inattention et il pourra se carapater byebye never again ! Aaah, il a tellement hâte.

Tellement occupé à faire ses plans qu'il ne capte que quand la porte se referme que la jeune femme est sortie. Il lui obéit même pour une fois, se tenant tranquille, comme un sage petit poussin. (oh putain il kifferait avoir des poussins).
Tellement sage... qu'il s'endort.
Après avoir fait tout ce bordel, toutes ces crises et jsp combien de caprice, il s'endort. Comme une pierre. This, my friend, is what we call, an asshole.