A peine le message envoyé à Inno, je range mon portable dans la poche de mon pantacourt treillis et enfile un débardeur. Je fouille dans mes affaires à la recherche de mon maillot de bain, planqué tout au fond de l’armoire. Une sorte de shorty et un haut de maillot noir tout ce qu’il y a de plus simple. Je le bourre tout au fond du sac avec une serviette, une bouteille de bière de ma réserve secrète et une lampe torche puis sort de la chambre, le plus discrètement possible pour ne pas réveiller mes colocataires.

L’excitation me gagne alors que j’arpente les couloirs du pensionnat, stimulée par la volonté de pas se faire chopper par un surveillant ou n’importe qui d’autre. J’espère qu’Inno verra mon message ! Parce que j’ai aucune idée de comment accéder à l’intérieur de la piscine toute seule, puis ça me parait vachement moins drôle de me baigner seule.

Comme j’arrive un peu en avance devant la piscine, fière de moi de pas mettre fait prendre, j’essaye directement de voir si l’entrée principale est ouverte, sait-on jamais, si on pouvait éviter de faire compliquer. Evidemment, c’est pas le cas. Bon, je me sens un peu bête sur le coup d’y avoir cru. Plus qu’a attendre Inno alors, ça serait pas mal qu’on trouve une façon d’accéder à l’intérieur sans avoir à forcer une porte ou casser une vitre, histoire qu’il n’y ait pas enquête et tout ça.